images du quartier général du Hezbollah bombardé
Une frappe aérienne israélienne contre le siège de l’organisation chiite dans la banlieue sud de Beyrouth a coûté la vie à son chef, Hassan Nasrallah. Les images du bombardement montrent le niveau d’information dont disposaient les forces israéliennes.
Une opération baptisée « Ordre Nouvel », couronnée de succès pour l’armée israélienne. Après 30 ans à la tête du Hezbollah, et une vie passée à se cacher des services de renseignement israéliens, le leader du Hezbollah Hassan Nasrallah a été éliminé par une frappe de Tsahal, vendredi 27 septembre.
Cette opération, menée dans le quartier Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, a visé le siège clandestin du mouvement chiite et rasé plusieurs immeubles d’habitation, faisant des victimes civiles.
Une frappe puissante
Les images diffusées des frappes israéliennes montrent la puissance de l’explosion, « qui a tout détruit sur son passage », comme le commente le général Jérôme Pellistrandi, consultant défense pour BFMTV.
« On voit bien que le missile ou la bombe est entré très profondément, environ 20 mètres de profondeur », explique-t-il.
« Ces frappes ont pulvérisé le quartier », ajoute le militaire. Lors de cette opération, l’armée israélienne a revendiqué la mort de « plus de 20 autres terroristes » du Hezbollah libanais, dont des hauts responsables du mouvement et un haut responsable des Gardiens de la révolution iraniens.
Une opération extrêmement préparée
Ces frappes extrêmement ciblées montrent aussi le niveau de préparation des forces israéliennes. « Au moment de la frappe, les forces israéliennes savaient parfaitement où il se trouvait », explique Jérôme Pellistrandi.
« Le quartier général était localisé. Il y a eu plusieurs frappes simultanément, donc ils devaient avoir des informations très précises car Hassan Nasrallah est quelqu’un qui s’est toujours protégé », ajoute-t-il.
Pour réussir à éliminer le chef du Hezbollah, l’armée israélienne a utilisé « beaucoup d’informations à l’avance », notamment concernant « la localisation des bâtiments, les coordonnées GPS avec des munitions très précises et très puissantes ». « Peut-être une intelligence électromagnétique avec des écoutes clandestines, une intelligence humaine pour être sûr du succès », conclut le général.