Une famille rouennaise avait décidé de se débarrasser du piano de sa grand-mère placée en maison de retraite, quitte à en faire don à une école de musique. En dernière minute, une expertise a révélé que ce modèle Erard appartenait au compositeur et chef d’orchestre Isaac Strauss et vaut plus de 20 000 euros.
C’est france 3 Normandie qui raconte cette histoire insolite avec une fin heureuse. Suite au placement de leur grand-mère en maison de retraite, une famille de la banlieue rouennaise a décidé de se débarrasser de l’imposant vieux piano Erard qui «encombré« Le salon de la vieille dame. Un commissaire-priseur local avait estimé le bel instrument en acajou de Cuba à 800 euros mais, après 4 présentations infructueuses en salle des ventes en 6 mois, l’officier ministériel a demandé à la famille de le reprendre.
Devant la difficulté de ranger l’imposant piano à queue, les membres de la famille ont décidé d’en faire don à l’école de musique d’Yvetot (76). C’était sans compter l’initiative d’un neveu du propriétaire qui décida, pour éviter tout regret, de faire évaluer l’instrument par les experts et réparateurs de Rouen Vital et Bérangère Romet.
La maison Erard fabriquait les pianos sur lesquels jouait Franz Liszt
Après s’être déplacés pour examiner l’instrument, les experts avertis ont découvert, à partir du numéro de série et en consultant les archives de la maison Erard (facteur de pianos depuis la fin du XVIIIe siècle qui a notamment fourni les instruments sur lesquels franz Liszt), que le piano en question avait été acquis en 1846 par le compositeur et chef d’orchestre strasbourgeois Isaac Strauss, ami proche de Gioacchino Rossini et arrière-grand-père du célèbre anthropologue et ethnologue Claude Lévi-Strauss.
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Suite à son expertise, Bérengère Romet, interviewée par France 3 Normandie, estime que le piano pourrait se vendre entre 20 000 et 25 000 euros, même si sa taille imposante limite le nombre d’acheteurs potentiels. En attendant sa vente, le précieux instrument a été confié à un restaurateur d’Elbeuf qui a pratiquement achevé sa «remise à neuf ». Pendant cette période, les membres de la famille ont commencé à rechercher d’éventuels acheteurs, collectionneurs ou fondations.
Philippe Gault
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