Alors qu’ils pensaient réserver en toute sécurité sur la plateforme Booking, plusieurs Auvergnats ont vu leurs vacances tourner au vinaigre. Ils nous le disent.
Poussé par le besoin de « souffler » après une année très chargée, Thierry, entrepreneur local spécialisé dans la menuiserie, décide de s’offrir une semaine de vacances avec son épouse dans le sud de la France. Comme à son habitude, il s’est connecté sur Booking pour effectuer sa réservation. « C’est drôle, mais c’était presque un réflexe. On se dit que sur cette plateforme, on évite les arnaques. Eh bien, c’est ce que je pensais… »
Un appartement fantôme
Le grand jour, l’Auvergnat et son épouse se retrouvent au pied du logement qu’ils ont loué à Aix-en-Provence. « C’est la surprise. Le numéro de téléphone de notre contact est occupé. J’appelle 20 fois… Rien. » Le couple contacte alors la plateforme qui tente à son tour de contacter le propriétaire. En vain.
Rassurant, l’opérateur a la solution à son problème. « Il propose de nous relocaliser dans les mêmes conditions. Ils me disent que je serai remboursé de ma première réservation en me demandant de payer la seconde. » Adossé au mur, Thierry ne se méfie pas. « J’ai payé en leur faisant confiance. »
Après leur semaine de repos, les promesses de la plateforme de réservation en ligne semblent s’être envolées. Les ennuis commencent. «Ils m’ont demandé d’écrire. Déposer un litige pour déclencher un remboursement. Ils me donnent un e-mail, où je leur explique à nouveau tout. »
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La sécurité sur la réservation, une illusion ?
Depuis, plus rien… « J’attends. » Récemment, une nouvelle lettre leur a demandé « de s’opposer à leur banque ». Bouleversé, le chef d’entreprise ne s’emporte pas. « Nous pensons que nous sommes en sécurité, c’est une illusion. Booking est une société basée à Amsterdam. Je devais être remboursé dans les huit jours et, quatre mois plus tard, on m’a demandé de faire des démarches auprès de ma banque. »
Signe du mal-être de l’entreprise, l’annonce de location a disparu du site. « C’est la preuve qu’ils tolèrent les escrocs. Ils font référence à n’importe qui. Rien n’est vérifié ! »
Carole Éon