Ils ouvrent une boîte de poisson 40 ans après la date de péremption, la surprise est totale
40 ans après sa date de péremption, les scientifiques ont fait une découverte intéressante sur ce saumon.
Que deviennent les aliments lorsqu’ils sont stockés pendant des décennies ? Alors que l’expérience avait déjà été menée avec un hamburger, le test a été répété avec du poisson en conserve, selon une étude publiée dans Écologie et évolutionCes dernières dataient de la fin des années 1970. Les boîtes avaient été mises de côté dans le cadre d’un processus de contrôle qualité et ont ensuite été utilisées pour étudier l’écosystème marin.
Il s’agissait de saumons, mais des décennies plus tard, ce sont surtout des vers qui ont été découverts. Parfaitement conservés, ils ont particulièrement intéressé les scientifiques. Ces parasites marins, uneNisakidésLes algues sont en fait inoffensives pour l’homme lorsqu’elles sont tuées pendant la mise en conserve ou la cuisson. Cependant, elles peuvent provoquer une intoxication alimentaire lorsqu’elles sont ingérées vivantes dans du poisson cru, par exemple.
Si la présence de vers ne semble pas être un bon signe, elle n’est pas un mauvais signe de la qualité du poisson, bien au contraire. Selon Natalie Mastick et Chelsea Wood, de l’Université de Washington, qui ont mené l’expérience, leur présence doit être considérée comme « un signal que le poisson dans votre assiette provient d’un écosystème sain ». Ces vers se trouvent naturellement dans le saumon, simplement en suivant la chaîne alimentaire. Ils sont mangés par de petits crustacés, qui sont ensuite avalés par des espèces plus grosses, comme le saumon.
Les boîtes contenaient quatre espèces différentes de saumons du golfe d’Alaska et de la baie de Bristol sur une période de 42 ans (1979-2021). Les vers n’ont pas évolué de la même manière selon les espèces de saumon. Le saumon kéta, aussi appelé saumon du Pacifique, et le saumon rose ont vu leur nombre de vers augmenter au fil du temps, tandis que chez le saumon rouge et le saumon coho, aussi appelé saumon argenté, les quantités sont restées plus stables. Les scientifiques peinent à expliquer cette différence et elle nécessite de plus amples expertises.
L’étude de ces réserves ouvre de grandes possibilités aux chercheurs pour étudier les écosystèmes marins. Ils n’ont plus besoin de collecter des spécimens vivants ni de rechercher des documents historiques. Ils ont transformé de vieilles boîtes poussiéreuses en véritables archives écologiques, un processus qui pourrait ainsi être reproduit.
GrP1