Ils ont volé 1,5 tonne de cuivre dans les tours de téléphonie cellulaire et ont été trahis par… leurs téléphones

Ils ont volé environ 1,5 tonne de cuivre dans les tours de téléphonie cellulaire. Ironiquement, les criminels ont été déconcertés… par le blocage de leurs téléphones. Pour ces faits, un homme et ses deux gendres ont été condamnés, jeudi, à Libourne en Gironde, à des peines de prison ferme. Le premier, âgé de 31 ans, a écopé de deux ans de prison dont un avec sursis.

Ses deux complices, âgés de 20 et 18 ans, ont été condamnés à 18 mois de prison, dont 12 avec sursis. Le parquet avait requis trois ans contre le plus âgé, deux ans pour les autres.

1 460 tonnes de cuivre saisies

Arrêtés mardi, les trois hommes ont été jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Libourne pour 34 vols de câbles en cuivre commis en Gironde, en Charente-Maritime et en Dordogne depuis août, qui ont provoqué des « perturbations importantes » du réseau selon le parquet. . Des opérateurs comme Orange, SFR et Free étaient parties civiles au procès.

L’analyse des lignes téléphoniques des prévenus a permis de détecter leur présence sur les lieux au moment des vols et 1 460 tonnes de cuivre ont été saisies par les enquêteurs de la brigade de recherche de la gendarmerie de Libourne, ainsi que des pinces coupantes.

Le trio a agi ganté et cagoulé. Les câbles étaient d’abord brûlés pour être dénudés, puis revendus à un ferrailleur, avec un bénéfice estimé « entre 1 800 et 2 000 euros » par personne.

« J’ai fait ça pour payer mon permis »

« Je regrette ce que j’ai fait, je ne savais pas que cela pouvait toucher autant de personnes », a déclaré à la barre le prévenu de 20 ans, vêtu d’une veste militaire. Originaire de la Réunion et père d’une fillette de neuf mois, il était installateur depuis deux ans et demi, installant des cellules téléphoniques au sommet des pylônes.

Il n’avait pas de casier judiciaire, contrairement aux deux autres : le beau-père compte 10 condamnations depuis 2009, principalement pour des infractions routières. Le plus jeune avait été condamné aux travaux d’intérêt général pour escroquerie et dégradations.

« Je ne suis pas une mauvaise personne, j’aimerais rattraper toutes les bêtises que j’ai faites », a assuré le beau-père, réfutant être le « leader » du trio. «Je faisais ça pour payer mon permis», explique le plus jeune. En France, la gendarmerie fait état d’une « tendance croissante » des vols de câbles ces dernières années. Il est néanmoins « rare » qu’une si grande quantité puisse être saisie.