Ces violences sont la première de cette ampleur en Syrie depuis la prise de contrôle le 8 décembre d’une coalition rebelle dirigée par le groupe islamiste radical Sunni Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Ils ont éclaté après plusieurs jours de tensions dans la région de Lattaquié, un bastion de la minorité musulmane alaouited’où vient le clan Assad.
Selon la dernière évaluation ce dimanche à la fin de la journée, l’Observatoire syrien des droits de l’homme a signalé 830 civils allawites tués depuis le jeudi 6 mars par les forces de sécurité syriennes et les groupes alliés lors de la lutte avec les fidèles de l’ancien président déchu, Bashar al-Assad.
Au total, plus de 1 311 morts, dont 481 membres des forces de sécurité et des combattants fidèles du clan Assad ont été identifiés. L’ONG, basée au Royaume-Uni et avec un grand réseau de sources en Syrie, Pointe des « Exécutions sur les bases confessionnelles ou régionales ».
La violence a commencé après une attaque sanglante jeudi 6 mars, des partisans de l’ancien pouvoir de Bashar al-Assad contre les forces de sécurité sur la côte ouest de la Syrie, Bastion de la communauté allawite, minorité musulmane, à partir de laquelle l’ancien président est venu.
Les forces de sécurité des nouvelles autorités et groupes qui leur sont alliés sont intervenus dans le renforcement, déclenchant la pire violence depuis la prise de contrôle, le 8 décembre, d’une coalition de rebelles dominée par des islamistes radicaux sunnites.
Une source de sécurité citée par L’agence officielle SANA a rapporté vendredi« Abus isolés »,, Alors que le président Ahmad Al-Chareh a appelé le dimanche 9 mars à la paix civile. Mais sur la côte syrienne, les témoignages de liquidations méthodiques se suivent.
Les hommes armés retrouvent la minorité alaouite
Pendant deux jours, Rihab Kamel, membre de la communauté alaouite, s’est caché avec sa famille dans la salle de bain de leur maison sur la côte syrienne, des hommes armés combinés avec les autorités traçant cette minorité associée à Bashar al-Assad.
« Nous avons éteint les lumières et nous nous sommes cachés », Raconte cette mère de 35 ans, qui a dû quitter sa maison située dans la ville portuaire de Banias.
« Lorsque nous avons pu fuir notre district d’Al-Qoussour, nous avons vu les rues pleines de cadavres »Elle a dit à l’AFP d’une région en Syrie près de la frontière libanaise après une famille chrétienne à l’abri. « Quel est le crime des enfants? Sont-ils également partisans du régime (tombé)? »Elle se demande, assurant que « La communauté allawite est innocente « .
Ils ont rassemblé tous les hommes sur le toit et les ont tirés
À Banias, Samir Haïdar a échappé à la mort d’un à peine: Il a pu fuir juste avant l’arrivée des hommes armés, mais ses deux frères et son neveu n’ont pas eu cette chance. Cet alaouite de 67 ans a passé plus de dix ans dans les prisons d’Assad auxquelles il était opposé, ainsi que ses frères.
Il dit avoir entendu des explosions et des coups de feu vendredi matin avec l’arrivée des forces qui ont été déployées dans la ville, y compris « Fightes étrangères », Selon lui. « Ils sont entrés dans le bâtiment et ont tué mon seul voisin (…) si j’étais en retard, je serais mort »a dit à l’AFP cet homme qui s’est réfugié avec sa femme et ses deux enfants dans un quartier sunnite de la ville.
À cent mètres plus loin, les hommes armés sont entrés dans le bâtiment où vivait son frère. « Ils ont rassemblé tous les hommes sur le toit et les ont tirés. Tous sont morts, y compris mon frère. » Son deuxième frère, 74 ans, a également été tué avec son fils et d’autres hommes dans leur immeuble. « Il y a des maisons dans lesquelles il y a quatre ou cinq corps »Il assure, appelant « Utiliser pour pouvoir enterrer » les victimes.
Ils ont même jeté des corps dans la mer
Dans la ville côtière de Lattaquié, les résidents ont apporté à l’AFP que des groupes armés avaient retiré plusieurs Alawites, retrouvés morts par la suite. Parmi eux, Yasser Sabbouh, directeur de la Maison de la Culture, une organisation d’État, dont le corps a été jeté devant sa maison. Quelques kilomètres plus au sud, dans la ville de Jabil, Un résident qui a demandé l’anonymat appelé AFP en larmes, terrorispar les groupes armés qui ont pris le contrôle de la ville.
« Nous sommes six personnes à la maison, avec mes parents et mes frères. Il n’y a plus d’électricité depuis quatre jours, plus d’eau, nous n’avons plus rien à manger et nous n’osons pas sortir »dit-il.
«Plus de cinquante personnes, membres de ma famille et de mes amis, ont été tuées. Ils ont ramassé les corps avec des bulldozers et les ont enterrés dans des fosses courantes« Il ajoute. »Ils ont même jeté des corps dans la mer. » Jaafar Ali, un alaouite de 32 ans, a pu gagner le Liban voisin avec son frère.
« Je ne pense pas que je reviendrai bientôt«En Syrie, admet-il. « Nous voulons être accueillis dans un pays sûr où nous ne serons pas réprimés en tant qu’Alawites, ou nous voulons une protection internationale. »
Condamnations unanime
La France a « Condamné » SAMEDI « Avec la plus grande fermeté, les abus qui ont frappé des civils sur une base confessionnelle et des prisonniers » En Syrie, tandis que plus de 300 membres de la minorité alaouite ont été tués en trois jours.
Dans un communiqué, le ministère français des affaires étrangères « Appelez les autorités intérimaires syriennes pour s’assurer que les enquêtes indépendantes peuvent faire la lumière sur ces crimes et que leurs auteurs sont condamnés. »
Le Quai d’Orsay « Réduit son attachement à une transition politique pacifique et inclusive, à l’abri des interférences étrangères, qui garantit la préservation du pluralisme ethnique et confessionnel de la Syrie, le seul moyen d’empêcher le pays de s’enfoncer dans la fragmentation et la violence. Elle n’épargnera aucun effort dans cette direction ».
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a condamné les tueries dimanche « horrible » civils de l’ouest de la Syrie. « Les autorités de Damas doivent assurer la protection de tous les Syriens et tracer une voie claire vers la justice transitoire »Il a écrit sur X.
Les tueries des civils en Syrie « doit s’arrêter immédiatement », dit dimanche les Nations Unies, spécifiant qu’ils ont reçu rapports « extrêmement dérangeant » Avoir des familles entières tuées dans le nord-ouest de la Syrie. « Les tueries des civils dans les zones côtières du nord-ouest de la Syrie doivent s’arrêter, immédiatement »a déclaré Volker Türk, Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme dans un communiqué.
Le président syrien Ahmad al-Chareh a appelé dimanche« Unité nationale » Dans le pays après trois jours de violence communautaire sans précédent depuis la chute de Bashar al-Assad, qui a fait plus de 1 000 morts, dont la majorité des civils alaouites. « »Ce qui se passe dans le pays (…) sont des défis prévisibles. Nous devons préserver l’unité nationale, la paix civile autant que possible et, si Dieu le veut, nous pourrons vivre ensemble dans ce pays autant que possible « a déclaré Ahmad al-Chareh, qui a ordonné à la coalition islamiste d’avoir renversé Assad, lors d’un discours dimanche dans la mosquée du district de Damas où il a passé une partie de son enfance.