Ils ont immortalisé la « comète du siècle » : un astronome charentais explique comment l’observer
De retour après avoir traversé le Soleil, cette comète appelée Tsuchinshan…
De retour après avoir traversé le Soleil, cette comète baptisée Tsuchinshan-ATLAS est visible depuis tout l’hémisphère nord, depuis samedi 12 octobre et pendant « une dizaine de jours », poursuivant son voyage entamé il y a des millions d’années. ‘années.
De Douzat, Nicolas Mérignac, plutôt habitué à capter les éclairs les nuits d’orage, s’est émerveillé du spectacle « visible à l’œil nu, en l’absence de lumières de la ville ».
Depuis Saint-Saturnin, Julien Fabre a également capturé son passage, pointant son objectif « plein ouest juste après le coucher du soleil ». Christian Lerme et Keltoum Marsli étaient à leurs côtés à Balzac, vers 20h30 pour immortaliser ce moment.
«Voici une photo, prise dimanche soir au pied de la motte Jacquille à Fontenille», explique Franck Mée.
A Abzac, Brice Bégaint s’est positionné « sur la colline du Château de Serre », armé de son iPhone 15. « Tellement heureux ».
A Villebois, Romain Guillou était également là.
Avez-vous raté la comète ? Il n’est pas trop tard. Eric Barbotin, astronome amateur du Charente Astro Club également présent ce dimanche soir, explique que Tsuchinshan-ATLAS peut encore être observé « pendant une semaine, voire un peu plus ».
Pour ne pas le manquer, le spécialiste conseille de s’éloigner des lumières de la ville et d’être prêt au coucher du soleil. « Un quart d’heure après le coucher du soleil est le meilleur moment. »
La comète, explique-t-il, est à un azimut de 260 degrés. Pour regarder au bon endroit, utilisez simplement une boussole sur votre téléphone portable, regardez vers l’ouest (qui est à un azimut de 270 degrés) et regardez « 12 degrés au-dessus de l’horizon ».
« Si le temps est clair, on peut l’observer sans difficulté à l’œil nu. C’est plus difficile par temps brumeux comme c’était dimanche soir d’où j’étais. En Nord Charente, en revanche, ma femme a pu l’observer à l’œil nu sans difficulté.
Explication scientifique du phénomène, poursuit l’expert : lorsque les comètes que l’on appelait autrefois « sales boules de neige » s’approchent de notre étoile, la glace contenue dans leur noyau se sublime et laisse échapper une longue traînée de poussière, réfléchissant la lumière du soleil. On dit alors que la comète dégaze, avec formation d’un poil caractéristique, le coma, au risque parfois de se désintégrer.
Est-ce la « comète du siècle » comme on peut le lire partout ces jours-ci ? Le Charentais Éric Barbotin estime que ce terme est utilisé à tort. « La comète Néowize (en 2020) était », selon lui, « beaucoup plus visible et bien plus impressionnante ».