L’évasion de ces six détenus reconnus coupables de violences sexuelles et de drogue a été révélée samedi 26 octobre. Depuis, une véritable chasse à l’homme s’est ouverte.
Six détenus se sont évadés d’une prison de l’ouest de la Russie en creusant un passage souterrain, dont deux ont ensuite été arrêtés, ont annoncé samedi les autorités régionales, assurant que la traque d’autres fugitifs se poursuit.
«Six prisonniers évadés du bagne n°2»situé à Lipetsk, capitale de la région éponyme, a écrit le gouverneur Igor Artamonov sur Telegram avant d’indiquer que deux des détenus avaient été arrêtés dans la région voisine de Tambov. «Les services spéciaux poursuivent leurs efforts pour retrouver et arrêter les (autres) criminels»a-t-il ajouté, appelant la population à ne pas paniquer.
Passage souterrain
L’évasion a été révélée après la découverte d’un passage souterrain dans le périmètre de la prison lors d’une patrouille matinale, ont indiqué les services pénitentiaires régionaux. « Un comptage des détenus a été effectué immédiatement, révélant l’absence de six détenus »ont-ils ajouté.
La Commission régionale d’enquête a affirmé avoir ouvert une enquête contre « négligence des responsables d’une colonie pénitentiaire, qui a conduit à l’évasion de six prisonniers ». Les détenus ont « ils ont creusé un trou par lequel ils se sont enfuis dans la soirée du 25 octobre »ont déclaré les enquêteurs. L’évasion a été possible parce que le personnel « n’a pas rempli correctement ses fonctions »a estimé la Commission d’enquête dans un communiqué.
Cas de violences sexuelles et de drogue
Les fugitifs « sont originaires d’Asie centrale »ont précisé les services pénitentiaires régionaux. Aucune autre information n’a été rendue publique concernant leurs profils et identités. Les chaînes Telegram MASH et Baza, réputées proches des autorités, ont indiqué qu’il s’agissait de détenus reconnus coupables de violences sexuelles et de drogue.
La ville de Lipetsk est située à environ 350 kilomètres au sud de Moscou. En janvier 2023, les autorités pénitentiaires nationales estimaient que 433 000 personnes se trouvaient dans le système pénitentiaire russe, notoirement sévère. Ce chiffre est néanmoins en baisse depuis l’offensive russe en Ukraine en février 2022. De nombreux prisonniers ont été libérés pour combattre sur le front.