Suite aux mauvais résultats obtenus en cyclisme sur piste lors des Jeux Olympiques de Paris, Florian Rousseau, directeur du programme olympique à la Fédération Française de Cyclisme, a sévèrement taclé les sprinteurs français dans l’émission Sport Intégral ce mardi sur RMC.
Le cyclisme sur piste restera l’une des déceptions françaises des JO de Paris. Les médailles ont été rares mais Florian Rousseau, directeur du programme olympique à la Fédération française de cyclisme, pointe du doigt l’attitude des athlètes. L’ancien médaillé olympique d’Atlanta et Sydney a dans le viseur le trio de sprint par équipes, qui a terminé quatrième et a manqué une médaille.
« Parfois, c’était difficile pour les athlètes de s’engager et de s’investir, notamment dans l’équipe de sprint masculine, a expliqué Florian Rousseau sur RMC mardi. C’est dommage, on ne va pas ressasser les histoires mais on a toujours été bienveillants et intransigeants. Le système s’est adapté à leurs besoins, à leurs exigences, et à un moment, ils n’ont pas su prendre leurs responsabilités. Ils ont pris les choses en main à la dernière minute. »
Les coureurs sur piste se sont unis uniquement « lorsqu’ils ont interrogé l’entraîneur »
Florian Rousseau regrette que le trio composé de Florian Grengbo, Sébastien Vigier et Rayan Helal n’ait pas fait preuve de solidarité. A ses yeux, les pistards français n’ont jamais réussi à s’entendre pour réaliser une performance… sauf dans un domaine bien précis.
« Il n’y avait pas d’équipe, poursuit celui qui a remporté trois médailles d’or aux JO d’Atlanta et de Sydney. Ils n’avaient aucune solidarité entre eux, seulement une solidarité quand ils remettaient en cause le coach. Mais le problème n’était pas le coach, c’était l’osmose à trouver entre eux, d’avoir cette solidarité collective pour affronter les périodes intenses et difficiles de travail, de se serrer les coudes. C’est ce que le collectif masculin n’a pas fait. »
« À un moment donné, en haute performance, il n’y a plus de compromis »
L’ancien cycliste sur piste français assure néanmoins que tout a été fait pour mettre les athlètes français dans les meilleures conditions. « Nous avons toujours été bienveillants et intransigeants, mais à un moment donné, dans la haute performance il n’y a plus de compromis, assure-t-il. Nous étions là pour les guider, ils n’ont pas voulu nous écouter. Le coach Grégory Baugé a aussi beaucoup d’expérience, c’est un multiple médaillé olympique, mais ils n’ont pas voulu rejoindre notre organisation qui avait pourtant pris en compte leurs besoins. »
Rousseau et Baugé, qui ont remporté à eux deux neuf médailles olympiques, auraient accepté que des athlètes mécontents s’entraînent en dehors des structures nationales. « Nous sommes ouverts à ce qu’ils puissent s’entraîner avec des coachs personnels, assure Rousseau. C’est le cas dans d’autres disciplines et quand ils intègrent l’équipe de France, ça marche aussi très bien. Ils ont eu ce choix lors des JO et ils n’ont pas voulu s’affranchir de notre organisation et de notre système qui ne leur convenait pas. »