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« Ils détruisent la vie de centaines de personnes » : Garcia, harcelé, déplore la promotion des sociétés de paris

« Tu devrais penser à te suicider », « J’espère que ta mère mourra bientôt » ou même « Tu es une merde »C’est le genre de messages que Caroline Garcia a l’habitude de recevoir après ses matchs sur le circuit WTA.

Après sa défaite au premier tour de l’US Open face à Renata Zazarua (6-1, 6-4), la joueuse de tennis française a tiré la sonnette d’alarme en partageant sur X quelques-uns des « centaines » de ces messages dégradants, accompagnés d’un long message rédigé en anglais.

« À 30 ans, j’ai des outils et j’ai fait des efforts pour me protéger de cette haine, poursuit-elle. Mais malgré tout, ce n’est pas acceptable. Je pense aux jeunes joueurs qui arrivent et qui doivent passer par là, ils ne sont pas complètement développés en tant qu’êtres humains et pourraient être vraiment touchés par cette haine. » Garcia n’est pas la première à évoquer ce phénomène récurrent. « Et pourtant, aucun progrès n’a été fait, poursuit-elle.

La Lyonnaise a dressé un parallèle, là encore connu, entre ces élans de haine et les paris sportifs en ligne. « Les tournois continuent de s’associer à des sociétés de paris (…). Le temps où les marques de cigarettes sponsorisaient des événements sportifs est révolu, et pourtant nous promouvons des sociétés qui détruisent la vie de centaines de personnes. »

« Repenser l’anonymat en ligne »

Très offensante, la joueuse sacrée au Masters en 2022 n’appelle pas à la fermeture des sociétés de paris. « Mais peut-être qu’on ne devrait pas en faire la promotion », assure-t-elle. « De plus, si quelqu’un décidait de me dire ces choses en public, il pourrait avoir des problèmes juridiques. Alors pourquoi sommes-nous libres de faire ce que nous voulons en ligne ? Ne devrions-nous pas reconsidérer l’anonymat en ligne ? »

Ce message intervient au lendemain d’une nouvelle déception, dans une période très « compliquée » pour Garcia. « Un burn-out ? Possible, oui, a-t-elle admis en conférence de presse mardi. C’est pénible en ce moment de jouer au tennis. Parfois, on a l’impression de tourner dans une roue, de chercher un moment pour s’en sortir et on n’y arrive pas. »

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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