Ce mercredi 3 octobre, Valérie Pécresse a annoncé qu’Île-de-France Mobilités allait racheter les rames du RER directement plutôt que de passer par la SNCF ou la RATP.
« Ce que veulent les voyageurs, c’est disposer rapidement de leurs nouveaux trains », a déclaré Valérie Pécresse ce jeudi 3 octobre lors d’une conférence de presse précédant l’audition d’Alstom concernant le renouvellement du matériel roulant du RER B.
Le président de la région Ile-de-France a annoncé qu’Île-de-France Mobilités commanderait désormais directement les futurs trains qui circuleront sur le réseau francilien afin de « simplifier » la prise de décision.
Le président d’Île-de-France Mobilités (IDFM) ne veut plus revivre l’épisode de la commande des trains MI20 commandés à Alstom par la SNCF et la RATP, payés mais livrés avec 18 mois de retard, à l’horizon juin 2027 .
Les pièges de l’achat via des transporteurs
Valérie Pécresse explique ces retards par l’assemblée de l’ordre. « En 2020, nous avons acheté des rames pour le RER B. Il y a eu un gros retard dans le démarrage du contrat avec Alstom et CAF, car entre-temps, Alstom a racheté Bombardier qui était le concepteur du train », se souvient-elle auprès de BFM Paris Île. -de-France.
« Il y a eu beaucoup d’allers-retours entre les opérateurs RATP et SNCF, puisqu’il y en a deux sur la ligne RER B, et les constructeurs. Tout le monde se renvoie la balle pour dire qu’il lui faut plus de prescriptions, de sécurité, un meilleur design… », ajoute Valérie Pécresse.
Le président d’IDFM refuse toutefois de pointer du doigt les responsables. « Je ne suis pas en mesure de décider si ce sont les opérateurs qui avaient raison ou les constructeurs. Île-de-France Mobilités n’est que le payeur de tout cela », dit-elle.
Commandes de matériels neufs du RER C
A l’approche de nouveaux programmes de renouvellement du matériel roulant, Île-de-France Mobilités souhaite éviter que ce scénario ne se reproduise. La prochaine échéance est la commande des trains de la ligne C du RER à partir de 2030. Valérie Pécresse souhaite que la collectivité qu’elle préside passe directement les appels d’offres.
« C’est IDFM qui rédigera les cahiers des charges, qui lancera les appels d’offres et qui suivra les contrats. Notre priorité est de ne pas trop dépasser les coûts. Mais surtout livrer les trains le plus rapidement possible. Nous prendrons les règles de sécurité, mais nous les adapterons aussi à cette exigence pour aller vite », ajoute-t-elle.
Le président de la région espère trouver un « équilibre entre la beauté, la qualité et la perfection du train puis l’exigence de le livrer le plus rapidement possible ».