« Il y aura inévitablement des dégâts quel que soit le scénario choisi », prévient un météorologue.
L’Europe centrale se prépare à ce que les services météorologiques prédisent comme étant les pires inondations depuis des décennies, la dépression de Boris devant passer ce week-end.
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« Étant donné la quantité de pluie attendue, quel que soit le scénario choisi, il y aura inévitablement des dégâts. »alerte Serge Zaka, docteur en agro-climatologie, samedi 14 septembre sur franceinfo, alors que plusieurs pays d’Europe centrale se préparent aux pires inondations depuis des années. Selon ce météorologue, « Nous attendons plus de 100 millimètres de pluie sur une zone très vaste qui pourrait représenter un quart de la France, soit des bassins versants qui pourraient recevoir des quantités de pluie exceptionnelles, avec des inondations qui pourraient durer jusqu’à mercredi ».
Le phénomène météorologique qui va provoquer ces inondations est un « goutte froide »selon Serge Zaka. « Ce n’est ni un cyclone, ni un ouragan, ni une trombe marine, c’est un phénomène de goutte froide comme on en connaît très régulièrement en France. On l’a beaucoup vécu cette année avec beaucoup de précipitationsil se souvient. La goutte froide vient se nourrir en passant par la Méditerranée qui est très surchauffée et étant donné que c’est de l’air froid qui passe, il y a beaucoup d’évaporation, et ensuite elle vient littéralement se bloquer sur l’Europe centrale et toute l’eau va se déverser sur les terres ».
Des ouvrages de rétention d’eau, principalement des réservoirs près de barrages, ont été vidés pour retenir ces pluies exceptionnelles. En Pologne, les alertes concernent le sud du pays, notamment les villes situées sur l’Oder, comme Wroclaw et Opole. « Il a commencé à pleuvoir il y a 24 heures des heures en plaine et de la neige en altitude »déclare Serge Zaka.
« J’ai même vu un mètre de neige sur certains relevés. C’est surtout à partir d’aujourd’hui et de dimanche que nous aurons les précipitations les plus fortes. Cela durera même jusqu’à lundi. »
Serge Zaka, docteur en agro-climatologieà franceinfo
« Il est difficile de lutter contre des quantités de pluie aussi importantes. On se souvient de 1997 et 2002 :nous avons eu plusieurs milliards d’euros de dégâts dans la plupart des pays concernés. Le seul moyen de lutter contre cela est d’évacuer les zones inondées »souligne le météorologue.