VIDÉO – « Il n’est pas nécessaire d’obtenir le consentement de la victime pour empêcher le viol », a insisté M. De Palma ce mardi à l’issue de l’audience.
Ambiance électrique mardi devant le tribunal correctionnel de Vaucluse, à Avignon. Tout a commencé avec l’intervention de l’avocat de la défense lorsque le mot « râpé » par l’enquêteur chargé de décrire les vidéos retrouvées sur l’ordinateur de Dominique Pelicot, accusé d’avoir drogué sa femme pendant près de dix ans et d’avoir livré son corps inerte à des inconnus.
« Reconnaissez-vous le fait de juger seul, souverainement, la question de savoir si les faits sont des viols ? » rétorqua M. De Palma. « Il y a viol et viol, (…) sans intention de le commettre, il n’y a pas de viol » a-t-il ajouté. Des propos qui ont provoqué la colère de la partie civile. « J’ai honte de la justice »a fustigé la fille du couple Pélicot, Caroline Darian, avant de quitter la salle. Me Antoine Camus, l’un des avocats de Gisèle Pélicot et de sa fille, s’est exprimé sur « une forme de gratuité dans la violence infligée » par la défense. Des mots qu’il juge « insupportable », pour lui, mais « Surtout » pour ses clients.
Lors de l’ajournement de l’audience, Me de Palma, qui représente six des 50 accusés qui contestent les faits, a ajouté : « À partir du moment où il y a effectivement une intention coupable, on arrive à apporter la preuve du fait que la personne qui a commis les actes de viol avait conscience de commettre des actes de viol, il y a viol, sinon il n’y a pas de viol. » Après deux jours d’absence pour raisons médicales, Dominique Pélicot, principal accusé dans le procès du viol de Mazan, doit être interrogé ce mercredi matin. La suspension des audiences n’est plus d’actualité.