« Il y a une urgence budgétaire », prévient la présidente LFI de la commission des affaires économiques de l’Assemblée Aurélie Trouvé
Le député LFI accuse Emmanuel Macron sur France Inter d’avoir plongé la France « dans un chaos économique sans nom » et ne croit pas à la proposition d’économies de Michel Barnier.
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« Il y a une urgence budgétaire »alerte jeudi 10 octobre sur France Inter la députée insoumise Aurélie Trouvé, élue mercredi présidente de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. Alors que le gouvernement français doit dévoiler son projet de budget pour l’année prochaine, l’élu évoque « un déficit extrêmement élevé » et accuse Emmanuel Macron d’avoir mis la France « dans un chaos politique et économique sans nom ».
Face à cette situation, Aurélie Trouvé craint que « la solution proposée par Michel Barnier » ne pas être « un désastre » parce que « transitoire et insuffisant ». La députée LFI de Seine-Saint-Denis estime donc que « comme prévu »le budget du gouvernement mérite d’être censuré. Elle dénonce « un effondrement des dépenses publiques de 40 milliards d’euros »ce qui, selon elle, induira « une baisse des retraites, une hausse des tarifs des mutuelles » ou même « un effondrement des budgets des collectivités locales »avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur « le quotidien des Français ». Aurélie Trouvé est convaincue que « le problème » ne réside pas « dans les dépenses publiques », mais du côté des recettes de l’État, « de moins en moins » haut. « Il faut récupérer l’argent des ultra-riches devenus plus riches et des multinationales »plaide l’élu insoumis.
Elue mercredi présidente de la commission des affaires économiques, Aurélie Trouvé affirme avoir « prise de conscience des enjeux immenses » à venir, citant notamment le « crise agricole », le mauvais logement et la crise du logement « secteur du bâtiment ». « Il y a une économie qui va à l’envers, il faut mettre l’économie au service des besoins des gens »elle défend.
La députée de Seine-Saint-Denis revient également sur le contexte de son élection à la tête de la commission des affaires économiques. Cela a en effet été décidé par deux voix devant le député de l’Ensemble pour la République Stéphane Travert. Cette dernière n’a finalement pas pu compter sur les voix de la droite républicaine, qui a elle-même présenté son propre candidat, Julien Dive. Pour Aurélie Trouvé, cela « prouve qu’il n’y a pas de socle commun, pas de programme commun entre » les troupes de Laurent Wauquiez et « les macronistes ». Elle voit un « alliance de circonstances pour que le Nouveau Front populaire, arrivé en tête aux élections législatives, ne puisse pas gouverner ».