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« Il y a un vrai sentiment de terreur » au sein de la population, témoigne la députée socialiste Béatrice Bellay

« Les gens considèrent qu’ils n’ont plus rien à perdre », prévient l’élu qui juge que les réponses apportées jusqu’à présent « ne peuvent pas satisfaire ».

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Béatrice Bellay, députée PS de Martinique, le 9 octobre 2024. (VINCENT ISORE/MAXPPP)

« Les violences entre la police et la population sont malheureusement en cours » à Schoelcher et Case-Pilote en Martinique, à l’ouest de Fort-de-France, rapporte vendredi 25 octobre sur franceinfo la députée PS de Martinique, Béatrice Bellay, première secrétaire de la Fédération socialiste de Martinique. Le couvre-feu a été prolongé face à une nouvelle recrudescence des violences.

La tension ne s’apaise pas en Martinique malgré la signature d’un accord entre l’État et les acteurs économiques pour réduire le coût de la vie. Le député s’est rendu la semaine dernière à Fort-de-France pour rencontrer commerçants et habitants. « Ils ont peur de déménager, de ne pas pouvoir rentrer chez eux. Il y a un vrai sentiment de terreur aujourd’hui”elle témoigne.

« Il existe en Martinique une pauvreté réelle, indéniable, et un coût de la vie étouffant et insupportable. »

Béatrice Bellay, députée PS

sur franceinfo

Le Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caraïbes (RPPRAC), qui a lancé le mouvement contre la vie chère, exige que la baisse des prix concerne tous les biens alimentaires et pas seulement une catégorie de produits essentiels comme prévu dans l’accord. . « Les réponses d’aujourd’hui ne peuvent pas satisfaire, c’est clair. » estime Béatrice Bellay.

Le député demande à l’Etat de mettre en place « la continuité territoriale telle qu’elle s’organise en Corse pour nos territoires ». « Il s’agit de couvrir une partie du coût du transport des marchandises et des personnes car nous ne bénéficions d’aucune aide réelle pour cela »explique-t-elle.

Alors que Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Martinique, rencontre Michel Barnier, le Premier ministre vendredi à Matignon, Béatrice Bellay prévient l’État : « Vous avez une certaine partie de la population qui, aujourd’hui, est prête pour la terre brûlée. Les gens considèrent qu’ils n’ont plus rien à perdre. »

Cammile Bussière

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