« Il y a un pacte législatif à respecter », affirme Bruno Retailleau
Le président de la République, Emmanuel Macron, a reçu, vendredi 23 août 2024, les chefs de partis et de groupes parlementaires. Une consultation qui vise à nommer, dans les prochains jours, un Premier ministre, après la dissolution de l’Assemblée nationale et les élections législatives du début de l’été.
Bruno Retailleau, sénateur de Vendée, président des Républicains au Sénat, a rencontré Emmanuel Macron, accompagné de Laurent Wauquiez et d’Annie Genevard.
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Bruno Retailleau, ce vendredi vous avez discuté pendant 1h30 avec Emmanuel Macron. Qu’en avez-vous retiré ?
Le président de la République tenait ses consultations. L’ambiance était tendue au début. Mais elle s’est vite détendue et les discussions ont été directes et franches. Chez Les Républicains, nous sommes les héritiers du gaullisme et de la Ve République. Nous considérons que le Premier ministre est le choix du président de la République et non celui des partis politiques.
Quelle était votre position lors de cet échange ?
Nous avons affirmé que la moindre participation au gouvernement d’un membre de La France Insoumise entraînerait, pour nous, le dépôt d’une motion de censure car nous considérons que ce parti n’est pas dans l’arc républicain. Nous ne souhaitons pas non plus entrer dans une grande coalition. Nous avons un esprit de responsabilité. Il y a un pacte législatif à respecter et une logique démocratique qui est de répondre aux besoins des Français. Pour nous, cela se fait selon trois axes que nous avons développés : le pouvoir d’achat, l’ordre public et le bon fonctionnement des services publics. Ensuite, il y a la question du budget avec deux lignes rouges à nos yeux : ne pas dégrader les finances publiques et ne pas diminuer les pensions des retraités.
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Avez-vous été sondé pour un futur Premier ministre ?
Emmanuel Macron nous a posé la question. Nous avons donné un profil, pas un nom. Il nous faut quelqu’un qui soit extérieur au jeu politique, extérieur au Parlement. Quelqu’un qui ne soit pas purement technocrate ou seulement issu de la société civile, car le terrain est miné et quelqu’un qui n’a pas l’expérience n’y arrivera jamais. Il nous faut quelqu’un qui ait une vraie stature morale, qu’il soit de gauche, social-démocrate ou de droite. Emmanuel Macron a reconnu sa défaite. Nous rappelons qu’il y avait le message du second tour des législatives : les Français ne veulent pas que le Rassemblement national gouverne. Ce vote était un rejet plus qu’un projet.