"Il y a un moment où les choses vont s'accélérer"
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« Il y a un moment où les choses vont s’accélérer »

« Il y a un moment où les choses vont s’accélérer »
Le Premier ministre Gabriel Attal distribue des tracts à Vannes le 9 mai 2024.

Assis sur le siège bleu turquoise du TGV Ouigo qui le conduit de Vannes à Paris, Gabriel Attal regarde défiler le paysage. Ce jeudi 9 mai, le Premier ministre quitte l’air océanique pour retrouver un Paris désert. Des milliers de Français profitent du jeudi de l’Ascension. Le soleil est là. Mais Emmanuel Macron  » souhait «  que son premier ministre « s’engage le plus possible en organisant des débats, des réunions, en allant sur le terrain. C’est quoi(‘il) lui (a) demande « a rappelé le président de la République dans un entretien avec La Tribune dimancheLe 5 mai.

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En cette Journée de l’Europe, le Premier ministre est donc appelé, à l’instar des membres de son gouvernement, à se mobiliser pour éviter que les élections européennes du 9 juin ne tournent au fiasco. Plus d’une vingtaine d’entre eux ont arpenté le pays d’est en ouest et du nord au sud, a constaté Matignon, qui recense également les vingt-deux passages médiatiques consacrés à l’Europe au cours des vingt-quatre dernières heures.

Une opération commando pour défier les mauvais sondages. La liste du Rassemblement national (RN), conduite par Jordan Bardella, est en tête, loin devant la candidate de la coalition Renaissance-MoDem Horizons, Valérie Hayer. Le signe, décryptent les analystes, d’un ras-le-bol du pouvoir. Emmanuel Macron, élu il y a sept ans, auteur de l’impopulaire réforme des retraites et du projet de loi « immigration », est visé. C’est à Gabriel Attal de renverser la situation.

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L’étoile montante de la Macronie peut s’abîmer dans cette compétition périlleuse et jouer le rôle de fusible. Il lui assure de ne pas planifier à l’avance, en sautant les obstacles qui se dressent les uns après les autres, sans, dit-il, craindre la défaite. «J’adore faire campagne», il répète. « C’est parce que nous y croyons. (C’est) parce que nous pensons que ce que nous faisons est utile et que cela peut fonctionner si nous le faisons »dit-il dans le TGV.

Monter un duel avec le RN

« Il y a des gens qui peuvent être en désaccord avec certaines choses que nous avons faites au niveau national »euphémise le trentenaire, évoquant le bilan d’Emmanuel Macron, qui prend parfois des allures de fardeau. « Mais la même chose se retrouve dans ce que nous avons fait pour l’Europe. Si les lignes ont bougé, c’est grâce à Emmanuel Macron. Cette évaluation est un booster plutôt qu’autre chose »assure le Premier ministre.

Pour sa première journée de campagne, Gabriel Attal a choisi les terres bretonnes. Une région « humaniste et européen »il décrit, mais où « on sent, comme partout en France, une progression de l’extrême droite ».

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