Il ne s’était pas encore exprimé depuis le sacre de Rodri, et cette surprenante décision du Real Madrid de snober la cérémonie du Ballon d’Or en raison de la deuxième place de Vinicius. Mais si l’attitude du Real Madrid a irrité le monde entier, qui n’a pas compris le manque de classe du club merengue à cette occasion, Florentino Pérez n’en démord pas : le Real a pris la bonne décision.
Rien contre Rodri, bien sûr – « un très grand footballeur qui aurait dû remporter le Ballon d’Or l’année précédente lorsqu’il a inscrit le triplé avec Manchester City » – mais beaucoup contre le jury d’électeurs, qui a pris pour son rang au terme d’un déchaînement à la limite du complot qui a beaucoup plu aux socios madrilènes présents à l’Assemblée générale du patron.
« Le système de vote doit changer »
« Vu ce que représente le football dans le monde, il est surprenant que certains pays de moins d’un million d’habitants aient le droit de voter », a sérieusement argumenté Florentino Perez. « Il y a des journalistes qui n’ont pas donné une seule voix à Vinicius, personne ne les connaît. Sans le vote des journalistes de pays comme l’Ouganda, la Namibie, l’Albanie ou la Finlande, Vinicius aurait remporté le Ballon d’Or. (…) Le système doit changer et les personnes reconnues doivent avoir le droit de vote.» (…) Si l’Euro avait autant compté, c’était Dani Carvajal qui aurait dû l’avoir. Pour nous et pour les amateurs de football, Vinicius est le meilleur joueur du monde. Vini, nous sommes très fiers de toi.
Pas d’autocritique donc, ni un seul argument rationnel avancé comme la répartition des voix entre Bellingham, Vinicius ou Carvajal pour expliquer la victoire de Rodri. La mauvaise foi continue de faire merveille au Santiago Bernabeu.