Il était recherché depuis le premier incendie dans le village gaulois de Pleumeur-Bodou (22), le 14 avril. Il a finalement été interpellé lundi 3 juin et placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet de Saint-Brieuc deux jours plus tard. plus tard. Lors de ses auditions, le suspect, âgé de 51 ans, a déclaré « vouloir tout brûler » et n’avoir « aucun regret », a indiqué le procureur de la République, Nicolas Heitz, lors d’une conférence de presse donnée ce mercredi 5 juin. Les motivations de cet homme traqué. Les semaines passées par les autorités sont fondées sur une « vengeance personnelle ».
L’homme vivait là depuis le confinement dû au COVID-19 en 2020. Le responsable de la structure était un ami d’enfance ; Quand ils étaient plus jeunes, ils fréquentaient ensemble le parc à thème. Pourtant, lorsqu’on lui a demandé de prêter main-forte pour l’entretien des lieux, le quinquagénaire a vu cela « comme de l’esclavage », rapporte le procureur. Il dispose alors de quinze jours pour quitter les lieux. En colère, il allume pour la première fois le feu « en allumant des bougies dans les bâtiments du village africain du parc et en utilisant de l’essence pour fabriquer des torches ».
Traquer dans les bois
Le chantier commence pour les gendarmes de la brigade de recherche de Lannion, les militaires de Perros-Guirec et les techniciens de la police judiciaire. Lors d’une perquisition effectuée au domicile d’un proche du suspect, des armes lui appartenant ont été retrouvées : arbalètes, couteaux, haches de jet, etc. De nombreuses personnes ont été interrogées parmi ses connaissances et sa famille, avec qui les liens ont été rompus ; les maisons sont fouillées. Ils décrivent tous le suspect comme marginal, solitaire, survivant, doué avec les armes.
Dimanche 12 mai, il « imbibe du papier absorbant de gel hydroalcoolique » et rallume le feu. Les gendarmes ont alors installé des caméras et surveillé le site « tous les soirs ». L’homme est repéré sur les images. Plusieurs chiens pisteurs sont engagés, de nombreux sites ratissés. Une soixantaine de gendarmes sont sur place. Le 29 mai, le site brûle à nouveau. C’est un morceau de clôture effondrée, autour du parc du Radôme, qui place les enquêteurs des pelotons de surveillance et d’intervention des gendarmeries de Lannion, Guingamp et Morlaix sur la trajectoire du suspect. « Blessé » dans une souche d’arbre, écrit le colonel Privat, il est débusqué.
Il avait promis d’être le « gardien du site »
Selon l’expertise, il ne présente aucun trouble psychiatrique et n’est pas un pyromane. Placé en détention provisoire, il sera jugé en comparution immédiate ce jeudi 6 juin par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. Le préjudice total est estimé à 1,70 M€. Le procès devrait permettre de mieux comprendre sa personnalité et, peut-être, d’apporter des réponses aux membres de l’équipe du Village Gaulois. A son arrivée, l’homme a promis d’être le « gardien des lieux ».
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