Une famille se déchire alors que le grand-père doit bientôt rejoindre une maison de retraite. Pour payer l’établissement, elle a dû se résoudre à vendre la maison familiale située à Toulouse. « Elle contient toute une histoire. Depuis 1982, c’est le lieu de mon enfance, de souvenirs et de moments inoubliables avec mon grand-père et ma grand-mère qui m’ont élevée », décrit la petite-fille à La dépêche du Midi SAMEDI.
La maison, estimée à environ 500 000 euros, séduit les acheteurs potentiels. Mais la petite fille a une idée bien précise du futur propriétaire : il doit s’engager à conserver l’immeuble. « J’ai refusé l’offre plus importante d’un promoteur qui voulait raser la maison », explique-t-elle. Elle a finalement trouvé l’acheteur parfait à ses yeux. Pourtant, la vente ne s’est pas déroulée comme prévu.
« Il va me donner une crise cardiaque ! »
La mairie de Toulouse a annoncé qu’elle comptait exercer son droit de préemption car le bien est situé à proximité d’une des futures stations de métro de la ligne 3. Bref, personne d’autre ne peut acquérir le bien hormis la mairie. Et le prix du bien n’est plus fixé par la famille du grand-père mais par France Domaine. Pire, les espoirs de la famille de voir le bâtiment sauvé ont été anéantis. « Il est assez peu probable que nous gardions la maison », a confirmé le maire local.
« Le fait que cette décision puisse priver une famille d’un toit et priver mon grand-père des moyens de payer sa maison de retraite est tout simplement insupportable. Si je lui dis qu’ils veulent raser la maison, il va avoir une crise cardiaque ! », a commenté la petite-fille. La mairie souhaite rencontrer prochainement la famille, qui assure ne pas vouloir mettre le grand-père en difficulté financière à cause de cette opération.