Le ministre a également évoqué « une alliance entre le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national » pour augmenter les impôts des entreprises.
Antoine Armand à Paris, le 31 octobre 2024. (AFP / BERTRAND GUAY)
Les Français ne travaillent pas assez pour financer leur modèle social, a déclaré lundi 4 novembre le ministre de l’Économie, Antoine Armand, qui craint un « décrochage » économique dans le pays.
« La quantité d’heures travaillées dans le pays ne suffit plus aujourd’hui à financer notre modèle social et si nous voulons le maintenir, il faudra travailler davantage », « en commençant par veiller à ce que chacun respecte les horaires de travail fixés », a déclaré le ministre sur
Europe 1/CActualités
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Rappelant que la réforme de l’assurance chômage est en cours d’examen par les partenaires sociaux, le ministre a indiqué qu’ils feraient « une proposition dans les toutes prochaines semaines ». « S’ils ne sont pas d’accord, l’Etat prendra le contrôle », a-t-il ajouté. Il a qualifié de « courage » la position du ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, qui souhaite aligner l’indemnisation des arrêts maladie publics sur celle du secteur privé.
« Il n’est pas question de laisser prospérer des déséquilibres d’un autre âge dans un monde où
nous devons tous travailler davantage
« , a jugé Antoine Armand. Le ministre s’est dit « déterminé à ce que nous avancions ensemble », avec les dirigeants syndicaux, pour « travailler sur la question du temps de travail, des aides aux entreprises ».
Eviter le « matraquage fiscal »
« Je n’accepterai jamais un budget irresponsable, qui conduit à des abus fiscaux »
a également assuré Antoine Armand, interrogé sur la hausse par l’Assemblée nationale de l’impôt sur les sociétés. Il a espéré que le débat au Sénat qui suivrait se déroulerait « dans des conditions plus proches de celles que connaissent les entreprises ».
Il a également mentionné
« une alliance entre le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National »
apparu selon lui lors des débats. « C’est assez nouveau parce que le RN se dit plutôt libéral, mais on voit que sur les sujets de l’impôt sur les sociétés, il rejoint l’extrême gauche », dit-il.
Invité à commenter « les propos et les actes » du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, Antoine Armand a souligné « qu’avec les autres membres du gouvernement (coalition, NDLR), nous avons une sensibilité qui est différente ».
« C’est nouveau et nous apprenons », a-t-il ajouté, mais
« ce que nous pouvons partager, quelle que soit notre sensibilité politique, c’est le besoin d’autorité »
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