Le militant australien pro-euthanasie Philip Nitschke prévoit d’installer ses « capsules de suicide » en Suisse dans les semaines à venir, a indiqué le journal. Nouveau journal de Zurich.
L’idée n’est pas nouvelle, mais l’ambition du Dr Philip Nitschke pourrait enfin se concrétiser cet été, au mois de juillet. Le concept de la capsule baptisée « Sarco » et surnommée la «« Tesla de l’euthanasie » s’avère aussi simple que controversé : il suffit de monter dans l’habitacle, d’appuyer sur un bouton et la mort, garantie sans douleur, ni panique, ni sensation d’étouffement, survient en quelques secondes par inhalation d’azote et privation d’oxygène.« Sur simple pression d’un bouton, la mort survient, sans douleur, en quelques secondes », résumé Courrier international.
Risque de poursuites judiciaires
L’inventeur, fervent défenseur de la libéralisation de l’euthanasie, estime que toute personne (adulte uniquement) devrait avoir le droit de mettre fin à ses jours de manière pacifique, même en l’absence de problèmes de santé. L’ancien médecin a assisté au suicide de quatre patients dans les années 1990 en Australie, à une époque où la loi nationale le permettait encore.
Quelques années plus tard, après s’être exclu de la profession médicale en signe de protestation, ce même militant fonde l’organisation Exit International pour promouvoir sa cause et publie un livre sur la question, « La pilule pacifique », un recueil de conseils pratiques et «fiable« mourir sans douleur et sans aide extérieure. » Il a finalement émigré aux Pays-Bas en 2015, un pays pionnier de l’euthanasie, en raison de profonds désaccords avec les autorités médicales australiennes.
Le « Sarco », au design futuriste, conçu à l’aide d’une imprimante 3D, ressemble à une capsule de transport intergalactique. Un choix esthétique pertinent, selon son concepteur, qui revendique l’idée de « dernier voyage ». Selon lui, son appareil, « « non médical », Il n’est pas passible d’une quelconque infraction, mais des obstacles juridiques peuvent néanmoins se dresser sur sa route. Plusieurs juristes estiment qu’il serait passible d’une peine de trois ans de prison s’il commercialisait le modèle non homologué, voire de cinq ans de prison s’il était reconnu responsable du suicide en question, selon une interprétation de la loi.
On ne sait pas encore qui sera la première personne à utiliser Sarco (bien qu’il soit déjà présent sur le territoire suisse) et où et quand exactement l’appareil sera testé. Et pour les raisons évoquées, il est possible que nous ne le sachions pas, du moins pas avant un certain temps.