L’ancien ministre de l’Intérieur s’en prend aux réquisitions visant Marine Le Pen et estime que le « combat » se fait « dans les urnes, pas ailleurs ».
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Un soutien pour le moins inattendu. Après les réquisitions contre Marine Le Pen dans le cadre du procès des assistants parlementaires du Front national, mercredi 13 novembre, Gérald Darmanin a publié un message dans lequel il dénonçait la possible inéligibilité de la triple candidate à l’élection présidentielle. « Il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible et donc incapable de se présenter au vote des Français »a réagi le député du Nord et ancien ministre de l’Intérieur sur X.
« Combattre Madame Le Pen se fait dans les urnes, pas ailleurs »dit Gérald Darmanin. « Si le tribunal juge qu’elle doit être condamnée, elle ne peut l’être électoralement, sans l’expression du peuple. N’ayons pas peur de la démocratie et évitons d’élargir encore plus l’écart entre les « élites » et la grande majorité de nos concitoyens »continue-t-il. Un possible retournement de certaines voix du camp présidentiel, comme Sacha Houlié, ancien président de la commission des lois, pour qui « la loi de la République s’applique à tous. À tous les prévenus. À tous les délinquants. »
Le parquet a requis la condamnation de tous les prévenus et a notamment requis cinq ans de prison, dont trois avec sursis, une peine qui reste modulable, une amende de 300 000 euros, et cinq ans d’inéligibilité, avec exécution provisoire. Cette peine complémentaire est obligatoire depuis la loi dite « Sapin 2 », entrée en vigueur le 11 décembre 2016, soit dans les 20 jours suivant la période des infractions reprochées (2004-2016). L’exécution provisoire la rendrait effective malgré les appels, si le tribunal suivait ces réquisitions. Cela pourrait considérablement assombrir l’avenir politique de Marine Le Pen, qui souhaite se représenter à l’élection présidentielle de 2027.