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« Il s’agit d’un nouveau gouvernement, pas d’un remaniement »

« Il s’agit d’un nouveau gouvernement, pas d’un remaniement »


« Il s’agit d’un nouveau gouvernement, pas d’un remaniement », a expliqué Michel Barnier aux députés du groupe macroniste Ensemble pour la République qui rencontraient le nouveau Premier ministre ce mardi soir à Rosny-sur-Seine lors de leurs journées parlementaires. Michel Barnier a promis, selon des participants à la réunion, de respecter « toutes les sensibilités » au sein du groupe Renaissance rebaptisé EPR, placé dans une situation inextricable et inédite : battu aux législatives, il doit soutenir le Premier ministre choisi par Emmanuel Macron, issu de la droite et des Républicains (LR).

Participation de LR ?

« J’ai besoin de vous et le président de la République a besoin de vous », a souligné Michel Barnier, selon les mêmes sources. Mais « il s’agit d’un nouveau gouvernement et non d’un remaniement », a expliqué l’ancien commissaire européen, suggérant un vaste renouvellement des ministres. Mardi, le président du Sénat Gérard Larcher a ouvert la voie à une participation des LR au gouvernement, quelques jours après la nomination de l’un des leurs à Matignon.

Au même moment, dans les Yvelines, les députés macronistes débattaient des conditions de leur soutien et de leur participation au gouvernement dans ce cadre inédit de « cohabitation/coalition ». « Notre premier devoir » est de « tout faire pour que cela fonctionne », a déclaré mardi matin le président du groupe, Gabriel Attal. Mais « à côté de nos devoirs, nous avons aussi des droits. Nous avons le droit d’exiger. Aucune majorité ne peut s’écrire sans nous. Aucun scrutin ne peut se gagner sans nous », a-t-il rappelé.

« Libre volonté »

Lors de la réunion, le ministre démissionnaire de l’Intérieur Gérald Darmanin a laissé entendre que les ministres potentiels du camp présidentiel pourraient quitter le gouvernement en bloc si des « lignes rouges » étaient franchies. « On ne sait pas exactement quelle sera la politique de Michel Barnier. Il faut jouer le jeu, mais il faut se dire qu’il faut garder son libre arbitre », a souligné Gérald Darmanin devant la presse.

La nomination d’un Premier ministre de droite met en lumière les divisions au sein du parti présidentiel, qui tient mercredi soir son exécutif. Des membres de l’aile gauche expriment notamment leurs inquiétudes sur la politique migratoire. Michel Barnier doit rencontrer mercredi à Reims les 33 députés du groupe Horizons, le parti d’Édouard Philippe, et les 36 du MoDem, le parti de François Bayrou, à Cély-en-Bière (Seine-et-Marne). Il pourrait ensuite se rendre aux journées parlementaires de sa famille politique en fin de semaine à Aix-les-Bains.

europe1 Fr

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