Le chanteur Sliman, ciblé par des plaintes pour agression sexuelle et harcèlement, a été entendu par la police le 20 janvier. Depuis lors, il a publié une vidéo à partir de laquelle il a supprimé les commentaires sur Instagram.
Le chanteur Slimane est ciblé par deux plaintes pour les faits présentés comme similaires. Le premier plaignant, l’un de ses anciens techniciens, a accusé l’artiste habitué à chanter en duo avec l’interprète Vitaa de lui avoir envoyé des messages et des vidéos pornographiques en octobre 2024.
Un mois plus tard, c’était au tour d’un technicien – avec qui il a travaillé lors de sa tournée « Cupidon Tour » – pour déposer une plainte. Il accuse la star de l’avoir bloqué contre un mur pour lui offrir un rapport sexuel, avant de l’envoyer contre sa volonté plusieurs messages et vidéos, y compris une nature pornographique.
Les faits auraient eu lieu en décembre 2023 après le concert de Sliman au Zénith de Saint-Etienne, a déclaré l’avocat de la plaignante, Anne-Sophie Charrieras, confirmant les informations du journal Le Parisien. Dans le processus, une enquête préliminaire a été ouverte en novembre à Saint-Etienne pour « harcèlement sexuel aggravé par l’utilisation d’un support numérique ou électronique », a déclaré le procureur David Charmatz.
Depuis lors, l’enquête suit son cours. Le chanteur est toujours en tournée pour son « Cupidon Tour », après avoir gagné, le 2 novembre, le trophée de l’artiste masculin français pour les NRJ Music Awards 2024. « Il a un goût particulier », a déclaré, en larmes, Le chanteur a reçu ce prix pour la deuxième année consécutive.
Slimane a été découverte par le grand public après avoir remporté en 2016 le programme « The Voice » diffusé sur TF1. Classé en haut de la classification des ventes d’albums en 2020, son duo avec la chanteuse Vitaa sur leur opus intitulé « Versus » est le projet qui l’a fait connaître. Leur titre « It Comes To It » leur avait permis de remporter une victoire musicale cette année-là, dans la catégorie des chansons originales.
« Une forme de banalisation »
Le lundi 20 janvier, l’artiste de 35 ans a été entendu sous le régime de la garde de la police dans le cadre de l’enquête préliminaire, a déclaré le bureau du procureur de la ville, comme les médias ont rapporté ce dimanche 26 janvier. La garde de la police a été dévoilée, il a publié une vidéo sur son compte Instagram. Ceci est un passage de sa tournée « Cupidon Tour » à Londres. Au cœur d’un décor nu, il a commencé une reprise de Hymne à aimer d’Edith Piaf. Un moyen de faire passer un message: il ne commente pas les accusations ou sa garde à vue, mais indique clairement qu’il se consacre à son activité sur scène.
Remarquant silencieux depuis le début de l’affaire, le chanteur avait réagi jusqu’à la première plainte le ciblant. Il avait ensuite contesté toute infraction, évoquant des échanges effectués avec le premier technicien. En ce qui concerne le deuxième plaignant, qui dénonce une agression sexuelle, il ne s’est pas exprimé.
Selon une enquête de MediaPart, plusieurs parents de Sliman auraient « activé pendant des mois pour empêcher les informations de réaliser et de remettre en question des projets avec France Télévisions et TF1 ». Avant d’être révélé par la presse, cette affaire a longtemps « circulé dans la petite musique de la musique, a suscité la préoccupation de l’artiste » représentant la France à l’Eurovision, a indiqué le journal. Cependant, même après que la plainte a été remplie, la carrière du chanteur est loin d’être arrêtée, comme l’indique la publication de cette vidéo. Il a pu compter sur le soutien de son amie Vitaa avec laquelle il a joué lors du concert du chanteur à l’Accor Arena à Paris, en décembre dernier, souligne BFMTV.
« Nous pensons, dans les réactions à la première plainte déposée, une forme de banalisation ou de relativisation de ce type de comportement qui est assez détestable. Mon client se sentait extrêmement inconfortable face à cette situation », déplore Anne -Sophie Charrieras, avocate de de Les plaignants, avec MediaPart. Un peu plus tôt, ce dernier s’était déjà expliqué devant les enquêteurs de la police judiciaire de Saint-Etienne. Il manquait que la version du dernier protagoniste pour poursuivre le cours de l’enquête. Après l’audience de ses clients par la police, moi Charrieras avait immédiatement indiqué qu’ils « ne souhaitaient pas être publiés » et « se considéreront comme des dénonciateurs afin que ces faits cessent de Sliman ».