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« Il n’y avait aucune raison d’aller à cet endroit » pour le président de la FFR, Florian Grill

Comment accueillez-vous la décision de la famille de Medhi Narjissi de saisir le procureur de la République d’Agen ?

Je comprends la colère et le désespoir.

Comment accueillez-vous la décision de la famille de Medhi Narjissi de saisir le procureur de la République d’Agen ?

Je comprends la colère et la décision de la famille d’engager une action en justice. Mon intention va dans le sens de ce qu’ils attendent : être totalement transparent sur la séquence des événements et le processus qui a conduit à ce que les joueurs soient emmenés dans l’eau dans un endroit qui n’était pas seulement prévu, mais aussi déconseillé. Je ne réagis pas seulement en tant que président de la fédération mais aussi en tant que père.

Jean-Marc Béderède, directeur technique national adjoint, est en charge de l’enquête interne. Les premières investigations permettent-elles de faire la lumière sur la chaîne des faits ?

L’enquête est en cours. Sur l’ensemble du staff, d’abord, il y a encore des personnes à interroger. J’ai demandé que cela soit fait aussi au niveau des joueurs, pour qu’on ait les versions des deux côtés. Mais on le fait dans un temps psychologique adéquat, vu le contexte difficile pour les jeunes, et en lien avec la cellule psychologique mise en place, pour s’assurer qu’on ne commet pas de bavures. Comme ils sont mineurs, ils ont aussi la possibilité d’être accompagnés par leurs parents. Les choses se font progressivement. On veut être totalement transparent, mais sérieusement, pas dans la précipitation. Malheureusement, on ne fera pas revenir Medhi.

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Y a-t-il des éléments qui expliquent la décision de faire cette séance de récupération à Dias Beach ?

Je n’ai pas besoin d’avoir les résultats de l’enquête pour savoir que cette partie était une erreur : faire la récupération à cet endroit était une erreur. La question est de savoir quelle est la responsabilité collective ou individuelle dans cette affaire. C’est ce que l’enquête doit déterminer. Qui a fait la proposition, qui l’a validée ? Une séance de régénération était prévue, mais absolument pas à cet endroit. Il faut comprendre ce qui a conduit à cela. Pour la fédération, mais aussi pour le ministère des Sports : nous avons des cadres de l’État qui ont un double attachement.

« Il y a une première erreur qui est d’avoir décidé d’aller à cet endroit et de mettre les jeunes dans l’eau, puis il y a les conditions dans lesquelles la régénération a été encadrée »

Quoi qu’il en soit, il semble que les conditions météorologiques étaient particulièrement mauvaises…

Je ne veux pas faire de commentaires là-dessus, c’est une question qui relève de l’enquête interne. Ce que je peux dire aujourd’hui sans attendre les résultats de l’enquête, c’est qu’il n’y avait aucune justification à se rendre à cet endroit alors que ce n’était pas prévu et que ce n’était pas recommandé. C’est pourquoi nous avons déjà suspendu toutes les missions pour l’ensemble du personnel.

Quand l’enquête interne doit-elle être terminée ?

Nous n’avons pas fixé de deadline. Nous voulons que cela aille le plus vite possible, mais nous ne voulons pas brusquer les joueurs et les familles. La priorité est de faire l’enquête correctement : nous voulons avoir une vraie vision de la manière dont les choses ont été décidées et organisées. Il y a une première faute, qui est d’avoir décidé d’aller à cet endroit et de mettre les jeunes à l’eau, puis il y a les conditions dans lesquelles la régénération a été encadrée. Il faut analyser les deux choses très précisément. Il ne faut pas douter de la volonté de la fédération de faire la lumière sur le processus qui a conduit à cela.

Avez-vous eu l’occasion de parler avec la famille de Medhi Narjissi récemment ?

Elle n’a pas voulu qu’on fasse un appel vidéo, je respecte ça. On ne communique plus par écrit. On a juste confirmé qu’il y aurait une minute d’applaudissements sur tous les terrains de rugby, FFR ou Ligue Nationale, quelle que soit la division, le premier jour des championnats, en hommage à Medhi. Il n’y a pas eu de conversation en face à face depuis l’annonce de sa mort tragique.

Cammile Bussière

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