« Il n’y aura pas de trêve dans les conflits mondiaux avant les Jeux olympiques »
RENCONTRE – Les deux chercheurs notent que les compétitions sportives internationales sont devenues le prolongement de la guerre sur un autre terrain et qu’à l’échelle mondiale, les autorités sportives sont de moins en moins occidentales.
Pour avoir un aperçu des déséquilibres mondiaux, il suffit de regarder le sport de haut niveau. Dans leur livre La guerre des sports, une nouvelle géopolitique (Tallandier), Lukas Aubin, directeur de recherche à l’Iris, et Jean-Baptiste Guégan, expert en géopolitique du sport et enseignant à Science Po Paris, décryptent les enjeux à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024.
LE FIGARO. – Emmanuel Macron avait évoqué l’idée d’une trêve dans les conflits mondiaux lors des Jeux. Pensez-vous que cette idée est réaliste ?
Jean-Baptiste GUÉGAN. – Non, gageons qu’il n’y aura pas de trêve pour les Jeux de Paris 2024. La guerre ne s’arrêtera probablement pas, ni en Ukraine, ni en Arménie, ni à Gaza. Pour Emmanuel Macron en revanche, cet événement pourrait être l’occasion de déclencher des initiatives diplomatiques : le monde entier viendra à Paris, de nombreux chefs d’État et de gouvernement.
Lucas AUBIN. – Il faut rappeler qu’à l’époque de la Grèce antique, la trêve olympique ne signifiait pas…