TRIBUNE- Si la hausse de l’immigration en France est un phénomène en cours depuis la fin des années 1990, cette hausse a pris une nouvelle dimension depuis 2017, démontre le directeur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie.
Les résultats de l’élection européenne du 9 juin, la dissolution ultérieure de l’Assemblée nationale et la recomposition politique qu’elle a initiée ont en commun d’être portés par un sujet central, assumé comme tel ou abordé de manière plus allusive selon les nuances. du spectre politique : celui de l’immigration. Interrogés par l’institut Ipsos sur les enjeux qui ont compté dans leur choix lors du récent scrutin, les électeurs ont placé l’immigration en tête de leurs déterminants de vote (43% des citations), aux côtés du pouvoir d’achat. Pour reprendre les mots de Brice Teinturier, « d’une place de premier plan en 2019, l’immigration est passée à une place de premier plan en 2024 « .
L’attention croissante de nos concitoyens sur cette thématique n’est pas un hasard. Elle intervient au terme de plusieurs années marquées par une accélération migratoire tout à fait historique. Un constat s’impose : il n’y a jamais eu autant d’immigration en France que sous la présidence…