il montre les leviers du vote LFI en banlieue »
TRIBUNE – Pour appeler les jeunes des banlieues à voter contre le RN, un collectif de rappeurs a créé une chanson. Mais on est loin du « Fils de France » de Saez en 2002, explique l’essayiste Céline Pina, qui déplore l’apologie de la violence, les clichés antisémites et le caractère complotiste de l' »œuvre ».
Ancienne élue locale, Céline Pina est journaliste à Parleuressayiste et activiste. Fondateur de Habitant la République, elle a notamment publié Silence coupable (Kero, 2016) et Ces biens essentiels (Livres, 2021).
Les élections législatives ont ouvert une séquence où chacun peut devenir Jean Moulin par la grâce d’un bulletin de vote, c’est à la fois gratifiant et sans risque. A condition d’admettre que l’on peut être antifasciste en s’alliant à des antisémites qui prennent les auteurs d’un pogrom pour des résistants. En effet, à vouloir ratisser large, on confond parfois le message et au nom de la vertu républicaine on finit par valider des comportements et des discours dangereux. C’est exactement ce qui se passe avec la décision de créer un front républicain incluant un parti LFI qui part à la dérive. L’alliance électorale mise en avant au nom de la « résistance au fascisme » finit par cautionner les actions d’un parti qui franchit toutes les lignes rouges. Le fait d’être…