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A la rentrée 2024, il n’y a toujours pas d’enseignant devant chaque classe.
ÉCOLE – Un professeur devant chaque classe à la rentrée 2024 ? Toujours pas. Si la ministre démissionnaire de l’Éducation Nicole Belloubet n’avait pas renouvelé la promesse de son prédécesseur, elle a assuré lors de sa conférence de presse de rentrée que nous étions « très proche de notre objectif de couvrir 100 % des besoins en enseignants ». Ce n’est pas le cas, selon le Snes-FSU.
Selon une étude publiée ce vendredi 6 septembre par le premier syndicat des collèges et lycées, il manque au moins un enseignant dans 56 % des collèges et lycées. L’enquête a été réalisée par téléphone et par mail auprès des responsables de sections Snes-FSU des établissements entre le 30 août à 8 heures et le 5 septembre à 10h30. Cette enquête est donc une photographie à un instant donné, dans 893 établissements, » en tenant compte du poids de chaque académie ainsi que de la répartition des collèges/lycées « , selon le syndicat.
En 2023, un constat similaire a été fait : au 8 septembre, il manquait « au moins un enseignant dans 48 % des collèges et lycées généraux et technologiques « , selon l’enquête menée à l’époque dans 500 établissements par le Snes-FSU.
« Le bricolage pour recruter des travailleurs contractuels »
Même si la pénurie semble toucher l’ensemble du territoire en 2024, on note quelques spécificités. Parmi les académies les plus touchées, on retrouve celles de Versailles et de Lyon, avec respectivement 72% et 68% d’établissements dans lesquels au moins un enseignant manque à l’appel, mais aussi Créteil avec 63%. « , note le Snes-FSU dans son étude, consultée par Le HuffPostEn 2023, l’académie de Créteil a été la plus touchée, avec un enseignant manquant dans 60% des établissements.
Du côté des disciplines, certaines sont également plus dépeuplées que d’autres. Il y a un grand nombre de postes vacants d’enseignants en français, mais aussi en mathématiques et dans une moindre mesure en langues vivantes, technologie, éco-gestion »affirme le syndicat, qui dénonce « le bricolage qui continue de recruter des travailleurs contractuels à la va-vite « .
« La veille de la rentrée, le dimanche 1er septembre au matin, on comptait 1 301 annonces pour le 2e niveau. Le 6 septembre au matin, on en comptait… 1 646, soit plus que la veille de la rentrée ! s’insurge le Snes-FSU dans un communiqué. D’autres catégories de personnels sont également concernées : pour les accompagnateurs d’élèves en situation de handicap (AESH), l’enquête recense 17 % des collèges et lycées où il manque au moins un AESH. Pour les assistants d’éducation (AED), c’est près de 15 % des établissements concernés.
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