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« Il manquait sérieusement de rythme » : Thomas Jolly dresse le bilan de la cérémonie de clôture des JO 2024

Au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques et du clap de fin de compétition, Thomas Jolly, le directeur artistique de l’événement, a confié son ressenti dans une interview à L’Équipe. Contrairement à la cérémonie d’ouverture, où le spectacle était concentré sur les quais de la Seine, la clôture des Jeux s’est déroulée dans un lieu plus conventionnel, au Stade de France.

« C’est trop long mais oui c’est le principe »

« Je suis ravie car nous vivons tous quelque chose d’assez unique. On aurait pu l’espérer, mais maintenant on le voit. Je parlais d’une « humanité partagée », hier encore. (Dimanche)« L’image qui me reste en tête, c’est ce flux incessant d’athlètes », a d’abord commenté l’artiste, qui a parlé d' »une incursion de vie ». Malgré sa satisfaction du travail effectué, Thomas Jolly a concédé que l’ensemble du spectacle avait souffert de moments faibles. « D’un point de vue purement artistique, ça manquait sérieusement de rythme, il y avait des longueurs mais c’est aussi le jeu d’une cérémonie ». Avant d’illustrer ce constat par une analogie : « C’est comme une cérémonie des César, des Oscars ou des Molière, c’est trop long mais oui, c’est le principe ».

Interrogé sur la séquence qui s’est déroulée à Los Angeles – la Cité des Anges accueillera les Jeux Olympiques en 2028 -, Thomas Jolly a évoqué « une image iconique tellement astucieuse » pour décrire les cinq anneaux olympiques au-dessus d’Hollywood. Il regrette néanmoins la fuite du nom de Tom Cruise dans la presse avant le grand jour. « Si la presse avait un jour gardé le silence sur Tom Cruise et son coup d’éclat, imaginez le choc que cela aurait été de le voir arriver et sauter du toit du Stade de France… »

« Il y a une liberté de création dans ce pays »

Outre la cérémonie de clôture, Thomas Jolly est revenu sur les critiques et polémiques survenues après la cérémonie d’ouverture, déplorant « un flux continu de haine ». « Il y a une liberté de création dans ce pays et ce qui a été montré ce soir-là existe bel et bien. Ce n’est pas militant d’avoir montré la France telle qu’elle est. Elle n’est pas woke », a-t-il ajouté.

Alors que le chanteur Philippe Katerine – représentant Dionysos – avait été censuré par certaines chaînes internationales, Thomas Jolly a rappelé que le tableau de « festivités » qui a scandalisé une partie religieuse et conservatrice du public « n’est pas la Cène ». Par ailleurs, le directeur artistique a rappelé avoir porté plainte en réponse aux insultes et menaces dont il avait fait l’objet, comme nous l’avions révélé.

Même si les Jeux Olympiques sont terminés, Jolly a tourné son regard vers les Jeux Paralympiques, qui auront lieu du 28 août au 8 septembre. « La fête continue et il y aura beaucoup de danse. J’ai choisi Alexander Ekman (Danseur et chorégraphe suédois) « Pour mettre en avant le corps. (…) Pour moi, les Jeux Paralympiques sont des Jeux militants, encore plus que les Jeux Olympiques, car il y a justement la question du handicap. Il faut mettre en lumière cette question pour changer le regard de la société et même changer la société. Les athlètes vont parcourir la plus belle avenue du monde. »

Rendez-vous donc dans deux semaines, place de la Concorde et sur les Champs-Élysées.

Cammile Bussière

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