Divertissement

« Il m’a battu, abusé, trompé pendant tant d’années, et il se comporte comme un gentil garçon ! » : le témoignage bouleversant des victimes au procès du rappeur Moha La Squale, accusé de violences conjugales

Insultes, gifles, tentative d’étranglement : le tribunal de Paris a commencé mardi à examiner les violences conjugales reprochées au rappeur Moha La Squale, accusé par six femmes qui dénoncent son influence toxique, alors que lui nie tout.

« Chacun dit sa propre vérité »a botté en touche l’homme de 29 ans, jugé jusqu’à vendredi devant le tribunal correctionnel pour ces faits de violences commis entre 2017 et 2021, et qui comparaît en prison.

Pour cette première journée d’audience, les débats ont permis d’évoquer sa relation chaotique avec deux premières victimes présumées, dont l’une, Elodie (prénom modifié), n’a pu retenir ses larmes au tribunal. « Je n’avais plus de vie, plus de droits humains »a déclaré cette femme de 31 ans, en couple avec le rappeur depuis deux ans, de 2016 à 2018.

« On dirait que je suis le méchant ! »

Au cours de l’enquête, elle a raconté aux enquêteurs que son compagnon, morbidement méfiant et jaloux, l’inondait d’insultes, la suivait partout dans la rue et entrait parfois dans une « rage extrême »:il l’a violemment giflée, l’a attrapée par les cheveux pour la tirer au sol, lui a craché au visage. Elodie raconte avoir subi plusieurs tentatives d’étouffement ou d’étranglement, dont une avec un câble téléphonique. Elle a raconté sa difficulté à sortir de cette relation toxique. « Il m’a battu, maltraité, trompé pendant tant d’années, et il se comporte comme un gentil garçon ! Alors oui, je perds mon sang-froid ! » s’exclama-t-elle.

Pour le prévenu, le fait que plusieurs victimes se soient mutuellement convaincues de porter plainte après avoir échangé sur les réseaux sociaux équivaut à une «conspiration« . « Elle a porté plainte pour me gâcher la vie ! » il a dit à propos de son ancien partenaire depuis deux ans. Un vocabulaire qui agace le président, d’autant plus que l’accusé nie les faits en insistant beaucoup sur des expressions comme « Sur la vie de ma mère ! » Élodie « il ment beaucoup »assure le rappeur, qui se décrit comme « « pas violent ». « On dirait que c’est moi le méchant ! »il est indigné.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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