Il lègue mystérieusement tous ses biens immobiliers à La Seyne-sur-Mer
Il n’est pas si rare que des personnes attachées à leur commune et sans famille choisissent de léguer leur patrimoine à la commune (voir ici cet exemple de découverte tardive ou ici ce pactole de près de 2 millions d’euros reçu par une commune des Yvelines). Et dans bien des cas, les motivations du donateur sont assez évidentes. Cette affaire qui se déroule à La Seyne-sur-Mer est plus mystérieuse. Cette commune du Var a hérité de l’intégralité du patrimoine immobilier de l’un de ses résidents, Roger Brun, décédé à 84 ans, début 2022. L’homme stipulait que son legs devait être fait « au seul bénéfice » de la maison Ambroise Croizat, une résidence pour personnes âgées autonomes gérée par la commune.
Généralement, dans ce type de scénario, on peut supposer que la personne en question bénéficiait d’un logement dans cette demeure. Mais ce qui est intriguant dans cette belle histoire rapportée par Var Matin, c’est que le donateur décédé sans enfant avait rédigé son testament alors qu’il n’avait que 46 ans. À cette époque, il ne pouvait donc pas bénéficier de la demeure Croizat. Et il ne possédait pas encore de biens immobiliers à cette époque. Selon l’inventaire réalisé par Var Matin, le legs comprend 2 appartements de 30 m², 1 appartement de 35 m², 1 petit bâtiment d’un étage à usage de garage, un garage dans un immeuble en copropriété, sans oublier 5 terrains de 125 m² à 2,5 hectares situés près de La Seyne. Le notaire en charge de la succession aurait valorisé le tout à environ 330 000 euros.
Biens achetés après le testament
Parmi les éléments surprenants de cette histoire, on apprend que les biens ont tous été achetés par Roger Brun selon son testament et ne provenaient donc pas d’un héritage. Reste à savoir si l’homme qui exerçait le métier de plombier possédait une fortune personnelle ou était simplement très économe. Var Matin On ne peut que s’interroger sur la carrière du généreux plombier et émettre des hypothèses. L’une d’elles est que certains de ses ancêtres ont été hébergés chez Ambroise Croizat. Il aurait pu vouloir remercier la ville pour les services rendus à sa famille…
Mais comme tout ceci n’est que conjecture, le journal a décidé de lancer un appel à témoins pour tenter d’en savoir plus sur la vie du donateur. Pour l’instant, on sait peu de choses sur la situation des biens concernés, on ne sait pas s’ils sont vides ou occupés ni quand ils seront vendus. Les choses ne devraient pas traîner davantage car ces biens engendreront des coûts (charges, impôts, etc.) qui pourraient peser sur la valeur du legs si rien n’est fait.
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