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« Il faut voter au second tour pour empêcher Jalili d’arriver au pouvoir » – Libération

Narratif

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Alors qu’à peine 40% des électeurs se sont rendus aux urnes dès le premier tour, les Iraniens favorables au changement hésitent entre boycotter le scrutin et soutenir le candidat réformateur, dans l’espoir de bloquer un gouvernement encore plus conservateur.

Par une nuit sombre dans les vastes plaines du centre de l’Iran, à côté des majestueuses ruines antiques de Persépolis, l’un des chanteurs les plus célèbres et les plus appréciés d’Iran donne un concert. Il choisit de conclure sa prestation par le chant patriotique Hé Iran (Oh Iran) !. La foule crie et chante à l’unisson. Des sourires s’échangent entre inconnus. Mais dès la fin du concert, les discussions s’entrechoquent : « Nous méritons mieux que la cruauté de ce régime et la misère » ; « Il ne faut pas boycotter les élections, qu’est-ce que ça changerait si on ne votait pas ? » ; « Si voter changeait quelque chose, ils ne nous laisseraient pas voter. C’est une autre ruse pour nous faire peur et nous encourager à voter. Mais ça suffit. Il ne faut pas s’humilier davantage. » Les lumières qui illuminent les piliers de pierre de Persépolis s’éteignent une à une. Les gens montent dans leurs voitures et disparaissent dans l’obscurité des routes du désert.

Vendredi dernier, lors du premier tour de l’élection présidentielle suite au décès d’Ebrahim Raïssi en mars dans une

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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