Entretien
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Au lendemain du défilé de quelque 500 militants d’extrême droite, vêtus de noir et souvent masqués, membres de petits groupes radicaux, le socialiste Arthur Delaporte a appelé l’Assemblée à légiférer.
Député socialiste du Calvados, Arthur Delaporte annonce Libérer le dépôt d’un projet de loi destiné à pouvoir « interdire tout symbole utilisé par des associations reconnues comme inconstitutionnelles et contraires au principe de l’amitié entre les peuples ». Selon lui, la manifestation de néofascistes et néonazis à Paris, samedi 11 mai, aurait pu être interdite par la justice.
Pourquoi voulez-vous changer la loi ?
Parce qu’il faut se protéger des ennemis de la République et de la démocratie. Aujourd’hui, l’article R645-1 de notre code pénal interdit le port du« un insigne ou emblème rappelant les uniformes, insignes ou emblèmes qui ont été portés ou exhibés soit par les membres d’une organisation déclarée criminelle » à la fin de la Seconde Guerre mondiale, « soit par une personne condamnée par une juridiction française ou internationale pour un ou plusieurs crimes contre l’humanité ». Donc les nazis. Et seules leurs organisations sont reconnues comme telles. Résultat : on interdit la vente de drapeaux avec une croix gammée mais on peut se promener dans Paris avec une croix celtique même si c’est aussi un symbole suprémaciste blanc, ethnodifférentialiste. Je propose donc de s’inspirer de ce que