« Il faut être fou pour nager là-bas », retour à la plage de Dias, où Medhi Narjissi a disparu

A mesure que l’on s’approche, le murmure devient rugissement, comme un orage qui éclaterait, encore et encore. Au bout d’une descente raide et irrégulière sur des marches de bois savonneuses, face à une bande de sable blanc aveuglante, l’océan et son air de bout du monde se reçoivent dans un vacarme continu. Eclairées par quelques traînées de lumière qui percent le ciel charbonneux du Cap, en Afrique du Sud, les vagues s’élèvent, déchaînées, rugissent et claquent les rochers, puis forment un épais bouillon d’écume. Le paysage fascine par sa beauté froide et terrifie par le drame qui l’accompagne. Ce mercredi matin, Dias Beach est déserte.