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« Il faut créer une dynamique », estime l’historien Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France.

Elie Barnavi plaide pour la création d’un Etat palestinien et assure que si la France prenait la décision de reconnaître cet Etat, cela aurait un poids diplomatique et symbolique énorme.

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Elie Barnavi est professeur émérite d'histoire à l'université de Tel Aviv, conseiller scientifique au Musée de l'Europe à Bruxelles et ancien ambassadeur d'Israël en France (2000-2002).  (FRÉDÉRIC METEZEAU / RADIOFRANCE)

« Nous devons créer une dynamique. Et l’une des manières de le créer est la reconnaissance de cet État.” Palestinien, a plaidé mercredi sur franceinfo Elie Barnavi, historien et écrivain, ambassadeur d’Israël en France de 2000 à 2002, tandis que l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu mardi l’État de Palestine dans le but de faire avancer la paix au Moyen-Orient. De son côté, Emmanuel Macron estime que la reconnaissance d’un État de Palestine doit se faire à un moment donné. « moment utile »pas sous l’influence de « émotion ». « Le bon moment est créé »le juge Elie Barnavi. « Ce n’est pas quelque chose qui vous vient comme un cadeau du ciel. »

« Si nous voulons renforcer l’Autorité palestinienne, l’un des moyens d’y parvenir est de la reconnaître en tant qu’État », assure l’historien. Il souligne « la dimension symbolique » de cette reconnaissance. « Le symbole serait de donner à cette autorité une sorte de légitimité qu’elle n’a pas encore. Cela le renforcerait également contre le Hamas. Elie Barnavi fustige le gouvernement d’Israël lorsqu’il dit : « C’est le prix du terrorisme ». « Ils disent des bêtises et ils le savent. La dernière chose que veut le Hamas, c’est un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël. Ce que le Hamas veut, c’est un Etat palestinien à la place de l’Etat d’Israël. Donc, tout ce qui est bon pour renforcer l’Autorité palestinienne, il doit le faire. » être terminé.

Du côté de l’Autorité palestinienne, ils « sont très exigeants »dit Élie Barnavi. « Ils essaient de s’insérer dans toutes les institutions internationales et ils ont raison. » Selon lui, « Reconnaître un État palestinien est une question de principe. Ce n’est pas un principe qui dépendra de l’accord du gouvernement de Jérusalem”. « Si nous avions attendu que les Arabes acceptent la création de l’État d’Israël, nous attendrions encore »estime l’ancien ambassadeur.

Elie Barnavi, auteur d’une tribune publiée début mai dans Le mondeappelant à la reconnaissance de l’État de Palestine, rappelle qu’il « a tenté de convaincre la cellule diplomatique de l’Elysée ». « Je fais vraiment ce que je peux. » Mais il ne comprend pas « qu’on dise tous les deux oui, ce n’est pas tabou »et nous allons « Attendez des temps meilleurs. Ces temps meilleurs ne viendront que si nous les créons. ». Si la France le faisait, « ce serait un poids énorme »dit l’ancien ambassadeur d’Israël en France. « Ce serait un argument fort en faveur de l’Autorité palestinienne et aussi une pierre dans le jardin du gouvernement le plus absurde et le plus extrémiste que nous ayons jamais eu à la tête de l’État d’Israël. »

« Avec l’horreur du 7 octobre et tout ce qui s’est passé depuis, c’est maintenant que les gens, enfin ceux qui ont des yeux pour voir, comprennent qu’il n’y a pas d’autre solution »ajoute Elie Barnavi. « C’est soit ça, soit la perpétuation de cette tuerie insensée et la descente aux enfers. »

Cammile Bussière

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