« Il fait plus de 60 degrés, le thermomètre a explosé » devant les poulets grillés au marché de Léon
jeIl est 11 heures au clocher de l’église de Léon. Dans les allées du marché dominical de ce 11 août 2024, la température dépasse déjà les 30 degrés. L’affluence est certaine, de nombreux vacanciers déambulent rapidement entre les étals, comme désireux de faire leurs affaires au plus vite avant d’aller…
jeIl est 11 heures au clocher de l’église de Léon. Dans les allées du marché dominical de ce 11 août 2024, la température dépasse déjà les 30 degrés. L’affluence est certaine, de nombreux vacanciers déambulent rapidement entre les étals, comme désireux de faire leurs besoins au plus vite avant de s’échapper de la fournaise.
L’odeur des melons embaume le stand du maraîcher. Tomates, courgettes et aubergines sont au rendez-vous. Mais le peu de fruits et légumes disponibles pose question. « On en sort le moins possible du camion pour qu’ils ne s’abîment pas avec la chaleur », explique Rachida, vendeuse pour un producteur lot-et-garonnais installé sur la place.
Pour elle, c’est « le deuxième marché le plus chaud de l’été ». Un avis partagé par Régis Darrius, producteur de volailles à la Ferme au Prince à Hagetmau : « Dès que tu sens la goutte descendre de ton front vers ton nez, tu sors ton mouchoir. » Après quelques heures passées à griller des poulets au marché, il boit déjà un troisième litre d’eau. « Il fait plus de 60 degrés, le thermomètre a explosé. » L’espoir d’une prochaine baignade dans l’océan n’est même pas permis pour ce Chalossais, présent les dimanches et lundis au marché de Léon. « Quand je rentrerai, ce sera douche froide, sieste… Et je retournerai à la ferme m’occuper des volailles. »
Le test du froid
« Quand il fait chaud, je ne peux plus travailler, mon labo n’a pas de climatisation », explique Zélie Dupéré, la fondatrice de Jeanne & Lulu. « La crème et les œufs… » qu’elle utilise pour faire ses choux n’aiment pas la chaleur.
Installée depuis 7 heures du matin sur le marché de Léon, la jeune Landaise jette ainsi de fréquents coups d’œil au thermomètre qui lui donne la température de l’étal réfrigéré. Les dernières pièces de sa production attendent de trouver preneur. « On atteint les 5 degrés. Ça va passer. Mais heureusement que je suis à l’ombre. »
À ses côtés, Natacha ne se fait pas d’illusions. « Dès qu’il fait chaud, les gens achètent moins d’huîtres. » Certaines des Arcachonnaises du Capt’ain Baddock qu’elle vend à Léon risquent de retourner dans le bassin. Sans dommage. « La glace, c’est juste bon pour les huîtres avant de les servir. Ils redoutent les chocs thermiques. Maintenant, sans rien, c’est comme la marée basse, avec des huîtres qui finissent à l’air, en plein soleil. »