« Il existe un risque que le missile soit tiré » : le Danemark ferme un détroit à cause de la défaillance d’un lanceur
« Tant que le lanceur de missiles n’est pas désactivé, il existe un risque que le missile soit tiré et s’envole à quelques kilomètres. » Un communiqué de l’armée danoise a prévenu que la zone proche d’un de ses navires n’était plus sûre à ce moment-là. Suite à la panne d’un de ces missiles, l’autorité maritime nationale a alerté les autres bateaux pour qu’ils évitent une partie du détroit du Grand Belt, rapporte la BBC.
Il existe un risque de « chute de fragments de missiles », selon l’armée. Un exercice naval a débuté dans la zone en mars dernier et devrait se terminer vendredi. Mais le problème s’est manifesté « lors d’un test obligatoire au cours duquel le lanceur de missiles est activé et ne peut pas être désactivé ».
Explosifs non armés
Le ministère de la Défense précise toutefois que si le missile contenait 150 kg d’explosifs, il n’était pas armé et ne risquait donc pas d’exploser en cas de crash en mer. Censé prendre le relais une fois la charge militaire propulsée, le moteur placé à l’intérieur du missile n’est pas non plus activé.
Il a été conseillé aux navires de jeter l’ancre si nécessaire pour éviter de se retrouver dans la zone touchée par l’alerte, située au sud-ouest de la ville de Korsor, à environ quatre kilomètres du pont du Grand Belt. Ce dernier traverse le détroit concerné, celui-ci est d’ailleurs resté ouvert à la circulation, selon la BBC. L’espace aérien est également fermé.
Le New York Times rapporte que l’incident s’est produit un jour après que le gouvernement a évincé le chef de la défense danois, le général Flemming Lentfer. Cet officier de très haut rang a été licencié à la suite d’un rapport qui constatait une panne des systèmes d’armes d’un navire participant à la surveillance, organisée par les États-Unis, du trafic maritime à proximité des côtes du Yémen.