NNous sommes des soignants, engagés dans nos territoires. Et nous disons clairement: nous devons réglementer l’installation de médecins. Mais ce règlement ne peut fonctionner que s’il s’accompagne d’une stratégie cohérente qui organise et garantit l’accès aux soins et à la prévention, partout en France.
Aujourd’hui, des millions de personnes n’ont plus de médecins participants. Et là où il y a encore des médecins au nombre, beaucoup, en particulier des spécialistes, de l’exercice dans le secteur 2 avec des frais excessives rendant les soins inaccessibles financièrement pour de nombreux patients. Il n’est plus acceptable pour les patients ou durable pour les professionnels de la santé. Il est illusoire de penser que nous résoudrons la crise de l’accès aux soins en étant contenu pour former plus de médecins.
Sans réglementation, celles-ci s’installeront principalement où les conditions d’exercice leur semblent les inégalités territoriales les plus favorables et les plus favorables. Depuis vingt ans, l’augmentation de Numerus clausus n’a pas permis d’absorber les déserts médicaux, pas plus que le Numerus Apertus ne pourra pas le faire. Former davantage sans mieux s’organiser, c’est préparer un échec. Soyons lucides: le système actuel ne répond plus aux besoins, ni à ceux des patients ni à ceux des soignants.
La réponse dans la ville aux besoins de santé ne peut plus être basée uniquement sur les principes de la médecine libérale. Le modèle actuel, basé sur le libre choix de l’installation des médecins et des actes, a montré ses limites, une inefficacité totale dans les déserts médicaux endigueurs. Il ne permet pas de garantir une distribution équitable des professionnels, ni d’assurer l’accès aux soins sans dépasser les frais dans tous les territoires, ni pour assurer les soins coordonnés, pertinents et continus des patients. Nous avons besoin d’un cadre collectif et structuré, capable de répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain.
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