DÉCRYPTAGE – De nouvelles stratégies thérapeutiques ciblent le microbiote pour traiter les pathologies cérébrales comme la dépression.
Intestins tordus, papillons dans l’estomac… Ces expressions populaires désignent l’estomac comme le centre de nos émotions. Et elles ont raison. Les scientifiques sont désormais formels : nos intestins, et plus précisément notre microbiote intestinal, sont capables d’influencer nos émotions. « Depuis une dizaine d’années, différentes études ont montré qu’il existe une communication étroite entre le microbiote intestinal et le cerveau qui détermine et contrôle la quasi-totalité de nos fonctions cognitives comme la régulation émotionnelle, particulièrement impliquée dans la dépression », explique la professeure Eleni Siopi, neuroscientifique et chercheuse à l’Inserm.
Son équipe et celle du professeur Pierre-Marie Lledo, de l’Institut Pasteur, ont notamment observé que le transfert de microbiote de souris stressées à des souris saines provoquait chez ces dernières tous les signes caractéristiques d’un état dépressif : baisse de motivation, perte de plaisir et apathie.
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Encore plus surprenant, en transférant…
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