« Il est mort sur le coup » : nouveau drame lié à l’explosion d’un airbag en Guadeloupe, la fille du conducteur témoigne

Bien qu’ils soient censés sauver des vies, les airbags sont accusés d’avoir causé la mort de treize automobilistes en France.

L’incident le plus récent a eu lieu début juillet en Guadeloupe.

La fille du septuagénaire décédé témoigne devant les caméras de TF1.

Le 3 juillet, dans la commune du Lamentin, en Guadeloupe, le père de Vicky, âgé de 73 ans, a percuté un autre véhicule. Il n’a pas survécu. « La mort de papa a été causée par la projection de morceaux de métal qui se sont détachés de l’airbag au moment de l’explosion et l’ont tué sur le coup. »« L’airbag s’est-il déclenché avant ou après la collision ? Une enquête est en cours », confie la jeune fille, très émue lorsqu’elle revient, quinze jours plus tard, sur les lieux du drame, dans le reportage du journal de 20 heures de TF1 diffusé ce dimanche 21 juillet, à retrouver dans la vidéo en tête de cet article.

Celui de sa Toyota avait été fabriqué par l’entreprise japonaise Takata, au centre d’un vaste scandale concernant des airbags défectueux. À cause d’un gaz qui se dégrade lorsqu’il est exposé à des climats humides et chauds, les airbags peuvent exploser et projeter des débris métalliques sur le conducteur. Entre 2000 et 2017, le sous-traitant a fourni de nombreuses marques à travers le monde, comme Citroën, Volkswagen, BMW et Nissan, qui ont multiplié les campagnes de rappel.

Le casse-tête du rappel

Problème : bien que ce scandale ait été révélé il y a sept ans, le rappel de ces voitures reste un casse-tête. C’est précisément pourquoi des accidents peuvent encore se produire. « Contacter un propriétaire après vingt ans, puisque je rappelle que les airbags Takata ont été installés il y a bien longtemps, ou même simplement retrouver l’identité du propriétaire d’un véhicule aussi vieux, sans savoir si, par exemple, il est à l’étranger ou est resté sur le sol national, c’est très compliqué. »explique à TF1 Me Michel Benezra, avocat spécialisé en droit routier.

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À Lamentin, le concessionnaire assure avoir alerté à plusieurs reprises le conducteur décédé le 3 juillet. « Nous lui avons envoyé six lettres. Malgré cela, il n’est jamais venu et puis il y a eu l’accident dont nous avons connaissance. »affirme Hubert Assier de Pompignan, directeur adjoint de Toyota Guadeloupe. Une version donc contestée par Me Charles-Henri Coppet, l’avocat de la famille, spécialiste du droit du dommage corporel : « À ce jour, aucune lettre n’a été retrouvée au domicile de la victime. Et nous avons l’expérience de lettres envoyées à d’anciens propriétaires ou à de mauvaises adresses. »

L’avocat souhaiterait une enquête judiciaire unique, pour associer cette affaire à d’autres procédures en cours, comme cela a été fait par le passé pour les implants PIP ou le Mediator. En France, treize enquêtes sur des décès liés à des airbags défectueux ont été ouvertes.