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« Il est difficile de mettre fin aux violations des droits de l’homme » sans « soutien international à l’opposition », estime un spécialiste de l’Amérique latine

Gaspard Estrada, directeur exécutif de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes, estime que le soutien international à l’opposition est nécessaire pour qu’elle soit « en mesure de prouver la fraude électorale » qui a permis à Nicolas Maduro de se maintenir au pouvoir.

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Manifestation à Melbourne, en Australie, le 17 août, en soutien à l'opposition vénézuélienne, qui revendique la victoire sur Nicolas Maduro. Illustration. (WILLIAM WEST / AFP)

« Il sera difficile de mettre un terme à ces violations des droits de l’homme » sans un « soutien international à l’opposition »« L’opposition vénézuélienne appelle à des rassemblements dans tout le pays et à l’étranger pour revendiquer sa victoire à l’élection présidentielle de fin juillet, malgré la répression violente du gouvernement », a déclaré Gaspard Estrada, directeur exécutif de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes, sur franceinfo samedi 17 août.

« L’opposition doit montrer qu’elle est présente dans la rue et qu’elle n’est pas impressionnée par Nicolas Maduro. »explique Gaspard Estrada, alors que l’annonce de la réélection du président pour un troisième mandat le 28 juillet a provoqué des manifestations spontanées, avec un bilan de 25 morts, 192 blessés et 2.400 arrestations. La France, l’Italie et d’autres pays européens réclament la publication des documents électoraux pour prouver ces résultats. « Sans obtenir ces chiffres, le vote est vicié »souligne Gaspard Estrada.

« L’objectif du leader de l’opposition est d’inverser l’équilibre des forces et d’envoyer un signal aux pays qui cherchent à jouer un rôle de médiateur, comme le Brésil et la Colombie. »explique-t-il. Si les pays d’Amérique du Sud ne sont pas « capable d’imposer une solution »Le soutien international à l’opposition est nécessaire pour qu’elle soit « capable de prouver la fraude » électoral.

La crise vénézuélienne n’a peut-être pas eu lieu « de problème » avant les résultats de l’élection présidentielle américaine, explique Gaspard Estrada. En attendant, la situation « continue d’isoler le Venezuela de ses alliés historiques dans la région et de le rapprocher de ses nouveaux alliés : la Chine, la Russie, la Turquie et l’Iran »conclut-il.

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