Il avait été "placé" par la direction : Europe 1 condamnée à verser 300 000 euros à un ancien journaliste
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Il avait été « placé » par la direction : Europe 1 condamnée à verser 300 000 euros à un ancien journaliste

Il avait été « placé » par la direction : Europe 1 condamnée à verser 300 000 euros à un ancien journaliste

La cour d’appel de Paris a condamné Europe 1, radio appartenant à Vincent Bolloré, à verser près de 300 000 euros à un ancien journaliste mis à l’écart en 2021 par la direction, selon un jugement rendu public ce jeudi 4 octobre 2024.

La décision, qui concerne le journaliste Mathieu Charrier, a été rendue le 18 septembre 2024, selon une copie transmise à l’AFP, qui confirme une information publiée jeudi soir sur le site L’informé.

À l’été 2021, le journaliste et chef du service société et culture, qui avait sollicité un dispositif de rupture contractuelle collective, a vu une partie de ses fonctions progressivement retirées. Il avait aussi appris dans la presse son éviction du show cinéma. « Taper », a déclaré son avocat Camille Janson.

En conséquence, il a été contraint de démissionner « à la faute de l’employeur ».

Il saisit alors les prud’hommes de Paris pour demander un reclassement en « licenciement sans motif réel et sérieux ».

« Devoir de loyauté de l’employeur »

Au terme d’une procédure au cours de laquelle il a été dans un premier temps licencié, M. Charrier a obtenu gain de cause sur plusieurs demandes, la radio étant condamnée à lui verser diverses indemnités pour un montant approchant les 300 000 euros.

« Il s’agit d’une belle décision, que la Cour d’appel a pris soin de motiver et qui rappelle l’obligation de loyauté de l’employeur »» a déclaré Me Janson.

La direction d’Europe 1 n’a pas souhaité faire de commentaire à ce stade.

Le contrôle du milliardaire conservateur Vincent Bolloré sur la chaîne avait été dénoncé en 2021, alors qu’il en était déjà l’actionnaire majoritaire.

Cette année-là, Europe 1 annonce un rapprochement avec CNews, entraînant une vague de départs volontaires ou forcés après une grève historique, sur fond de craintes concernant la droite de la radio.

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