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« Il agit comme une dictature » : en Argentine, colère contre le président Javier Milei avant une nouvelle journée de grève générale

Une manifestation sera également organisée dans tout le pays pour réclamer notamment la fin des licenciements dans la fonction publique.

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Manifestation lors de la première grève générale en Argentine, à Rosario, le 24 janvier 2024. (STRINGER / AFP)

Les syndicats argentins appellent à une nouvelle grève générale jeudi 9 mai contre le président ultralibéral Javier Milei, la deuxième depuis son élection en décembre. Ils réclament également la protection des travailleurs de plus en plus précaires. En effet, en cinq mois de gouvernement, les mesures radicales du président ont permis d’améliorer le déficit budgétaire mais ont provoqué des ravages dans la société avec une augmentation inquiétante de la pauvreté.

Depuis un mois, et dans tout le pays, manifestations et cris de colère montent devant les organismes publics argentins, où 15 000 personnes ont été licenciées. Ce jour-là, devant la caisse de retraite, au milieu de la foule, il y a Alberto, 40 ans, qui doit payer son loyer et les études de sa fille tout en « Tous les prix augmentent constamment. »

« J’ai essayé de chercher du travail, mais je n’en trouve pas. » déplore le père de famille. « J’ai commencé à travailler ici quand j’avais 25 ans, mais Milei prend une liste et te vire, comme ça, sans scrupule. C’est un salaud, il fait ce qu’il veut et agit comme une dictature. »

« Si les gens ne l’arrêtent pas, personne ne pourra l’arrêter. »

Alberto, père

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Malgré une inflation annuelle de 300% et un taux de pauvreté de 50%, Javier Milei poursuit son plan « à la tronçonneuse », car pour lui, la réduction des dépenses publiques est la clé du succès pour « réduire les dépenses publiques »soutient Manuel Adorni, porte-parole du gouvernement. « Les personnels dont on n’a pas besoin ne continueront donc pas à percevoir leur salaire. » depuis « Ce« Les revenus sont supportés par les contribuables qui ont souvent du mal à joindre les deux bouts, et ce n’est pas juste. » justifie le porte-parole.

Ces 15 000 licenciements ne sont qu’un début puisque le gouvernement en a annoncé 70 000 au total cette année. Les Argentins et les syndicats répondent donc par une manifestation massive jeudi et un pays paralysé, sans transports, sans commerce et sans services publics.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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