« Il fallait s’attendre à jouer plus. Qu’en pensez-vous ?
C’est clair que je suis venu avec beaucoup d’espoir pour cette compétition. Cela fait partie des aléas du football, je n’ai pas joué ces derniers temps, j’ai manqué de rythme, et je l’ai ressenti à l’entraînement. Le coach l’a ressenti aussi. On a eu un échange, on a bien parlé, je savais quelle était ma place avant le premier match et maintenant j’essaie d’être prêt à chaque fois.
Il y a cette frustration mais je suis très content d’être en équipe de France. Je sais qu’un Ibou à 100% ne serait jamais resté sur le banc mais on est une équipe, on doit être ensemble et j’ai un rôle très important à jouer avec les remplaçants qui peuvent être frustrés de ne pas jouer. Il faut aller au bout de cette compétition à tout prix, on ne sait jamais ce qui va se passer et le groupe vit très bien, on vit des moments fabuleux qu’on n’oubliera pas.
Quels souvenirs gardez-vous de vos duels avec Romelo Lukaku et comment devez-vous le gérer ?
Je le disais il y a quelques jours : c’est l’attaquant le plus fort que j’ai affronté. J’ai opté pour cette technique : ne pas faire de contact avant qu’il ne reçoive le ballon. Lors des deux premiers duels, j’ai senti sa force, je me suis dit que ça allait être trop compliqué, car il joue beaucoup avec le corps. Il a beaucoup de qualités mais il n’y a pas que Lukaku en Belgique, c’est toute une équipe et c’est compliqué car ils vont venir avec cette revanche du Mondial 2018.
« (à propos de Saliba et Upamecano) C’est une saine compétition, je ne leur souhaite aucun mal mais quand Ibou reviendra à 100%, ça va être dur… »
Vous souvenez-vous de la demi-finale remportée contre la Belgique (1-0) lors de la Coupe du monde 2018 ?
J’étais à Leipzig, chez moi, avec mon meilleur ami et franchement je n’y croyais pas car l’équipe belge était impressionnante, surtout Eden Hazard qui était agaçant. (rire). J’étais très content de voir les Bleus en finale, je me suis dit « putain », excusez-moi du terme, on peut prendre cette coupe. Quand on a gagné, j’étais tellement déçu de ne pas être en France parce que j’ai vu des vidéos de mes amis en train de fêter, j’aurais adoré être avec eux. C’était un moment fabuleux et j’espère que ce sera pareil lundi.
Comment jugez-vous le travail de Mike Maignan et de la charnière Saliba-Upamecano ?
Mike Maignan est un gardien extraordinaire, il l’a montré dès le début de la compétition en nous sauvant à plusieurs reprises. La charnière fonctionne très bien, il n’y a rien à dire car on n’a encaissé qu’un but sur penalty, on est on ne peut plus heureux, on est dans la continuité des matches de qualification.
Que pensez-vous de Saliba en particulier ?
Je pense qu’il a fait de très bonnes performances. Je le respecte beaucoup, comme Dayot Upamecano. Avec la saison qu’il a faite à Arsenal, il la mérite. Je lui ai dit de prendre ce qu’il y a à prendre, c’est son heure. C’est une concurrence saine, je ne leur souhaite aucun mal mais quand Ibou reviendra à 100%, ça va être chaud… »