Ibrahim Maalouf et les trompettes de Michel-Ange ont donné le coup d’envoi de la 43e édition de Jazz à Vienne

Le 43e festival Jazz à Vienne a démarré jeudi, avec en tête d’affiche le maître de la trompette Ibrahim Maalouf. 200.000 festivaliers, 200 concerts et un millier d’artistes sont attendus dans l’amphithéâtre romain jusqu’au 12 juillet.

C’est parti pour la 43ème édition de Jazz à Vienne ! La grande soirée d’ouverture s’est déroulée jeudi 27 juin sous le signe de la découverte et de la transmission. Avant le spectacle par Ibrahim Maalouf et son nouveau projet, Les trompettes de Michel-Angele public a vibré avec Louis Matute, guitariste issu de la nouvelle génération du jazz suisse. Être programmé à Vienne sonne comme une consécration pour le jeune musicien.« Ce qui est le plus impressionnant, c’est que je suis venu en tant qu’auditeur et public quand j’étais plus jeune, pour voir des concerts de véritables légendes du jazz, donc ça fait quelque chose, c’est inspirant », déclare Louis Matute, guitariste suisse-hondurien.

Habitué de Jazz in Vienna, le trompettiste, compositeur et producteur Ibrahim Maalouf est de retour avec le Les trompettes de Michel-Angeson nouveau projet. Les trompettes de Michel-Ange, c’est le nom d’une trompette sur mesure, celle dont rêvait Ibrahim à quatre pistons (une invention de son père) pour jouer le quart de ton si précieux dans sa création, façonnée par l’Orient qui l’a vu naître. C’est l’instrument qu’il joue sur scène, sur lequel il forme également de jeunes musiciens.

Trompettes de Michel-Ange » c’est aussi un album mixte, comme sait si bien l’être la musique du trompettiste. Un mélange d’influences où le jazz se mêle à la musique classique, pop, orientale ou urbaine. « Cette envie vient aussi de ce besoin d’apprendre aux jeunes à s’ouvrir à toutes les cultures du monde à une époque où nous nous refermons un peu les uns sur les autres. Comment considérer les cultures du monde, les cultures de l’Est, les cultures africaines, les cultures sud-américaines sans avoir peur d’être bloqués par des barrières culturelles ? explique le maestro franco-libanais.

Une musique de partage, vibrante et festive qui a fait danser et frissonner les 8000 spectateurs du théâtre antique jusqu’à minuit. Une fois de plus, la musique a réuni tous les publics.Je pense que c’est bien pour le public de vivre de grandes soirées, d’oublier un peu ce qui se passe dans le pays et de vivre ces moments de musique avec nous. » ajoute Guillaume Anger, directeur du Festival Jazz à Vienne.

Le légendaire Trombone Shorty, instrumentiste hors pair et véritable « showman » a pris la relève d’Ibrahim Maalouf à la trompette le lendemain. Samedi soir, Jazz à Vienne propose une soirée exceptionnelle avec sur scène, la chanteuse Oumou Sangaré, icône de la musique malienne, et Les Égarés, fusion de deux duos composés de Vincent Ségal, Ballaké Sissoko, Emile Parisien et Vincent Peirani. En ouverture, Nirina Rakotomavo proposera une fusion moderne et lumineuse de jazz, séga et maloya.

Le Festival Jazz à Vienne se poursuit jusqu’au 12 juillet avec une date supplémentaire le mardi 16 juillet.