A quelques jours du début du Festival du cinéma américain de Deauville, prévu le 6 septembre, une polémique a éclaté sur la présence du trompettiste Ibrahim Maalouf au sein du jury.
Face aux critiques croissantes sur les réseaux sociaux et au sein même de l’équipe du festival, Aude Hesbert, directrice du Festival du Cinéma Américain de Deauville, a décidé d’écarter Ibrahim Maalouf du jury.
Elle a déclaré au journal La Tribune : « Ce n’est pas à moi de juger, mais sa présence menace la sérénité d’un festival que je souhaite mener avec clarté et transparence. »
Ibrahim Maalouf devait siéger aux côtés de personnalités telles que Ludivine Sagnier, Emilie Dequenne, et Benoît Magimel, président du jury. Condamné en 2018 pour agression sexuelle sur mineur, bien qu’acquitté en appel en 2020, sa participation était devenue source de polémique.
L’image du festival de Deauville empêtrée dans la vague MeToo
La nouvelle directrice, qui doit composer avec un contexte délicat, a assuré qu’elle poursuivrait le travail cinéphile de Bruno Barde tout en y intégrant son propre ADN et une gouvernance renouvelée. Elle a également annoncé la publication d’une charte contre les violences sexistes et sexuelles dès l’ouverture du festival, afin de prévenir tout abus de pouvoir, au-delà du mouvement MeToo. « Nous serons extrêmement vigilants sur ces sujets à l’avenir », promet-elle.
Aude Hesbert prendra officiellement le 1er septembre la direction du Festival du cinéma américain de Deauville, qui fête cette année ses 50 ans. Elle succède en urgence à Bruno Barde, qui a démissionné à la suite d’accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles révélées par Mediapart en juin.
