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Ibrahim Aqil, haut responsable militaire du Hezbollah tué par une frappe israélienne à Beyrouth

Des Libanais examinent les dégâts sur les lieux d'une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 20 septembre 2024.
ANWAR AMRO / AFP Des Libanais examinent les dégâts sur les lieux d’une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 20 septembre 2024.

ANWAR AMRO / AFP

Des Libanais examinent les dégâts sur les lieux d’une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 20 septembre 2024.

LIBAN – Après des explosions de bipeurs et de talkies-walkies, le Liban fait face ce vendredi 20 août à une nouvelle frappe israélienne sur la banlieue de Beyrouth, la troisième depuis les attentats du 7 octobre en Israël. Le chef de la force Al-Radwan, l’unité d’élite du Hezbollah, a été tué dans cette frappe, confirme une source proche de la formation islamiste.

« La frappe israélienne visait le chef de la force Al-Radwan, Ibrahim Aqil, qui a été tué »Cette attaque intervient quelques jours seulement après que des attaques contre les moyens de communication du Hezbollah ont fait 37 morts et plus de 3.000 blessés dans plusieurs localités du pays. La frappe israélienne de vendredi a fait au moins 12 morts et 66 blessés, dont 9 grièvement, selon le ministère libanais de la Santé.

« Des avions de combat de l’armée de l’air israélienne ont mené une frappe ciblée (sur) Beyrouth, éliminant Ibrahim Aqil, chef de l’unité des opérations du Hezbollah, commandant de l’unité Radwan »a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne dans un communiqué. Il a ajouté qu’un «  une douzaine de commandants » du Hezbollah, «  « responsable des tirs de roquettes quotidiens » sur Israël, ont été tués dans le raid.

« Nous n’agissons pas dans le but de provoquer une escalade générale dans la région. Nous agissons conformément aux objectifs définis (de la guerre) et nous continuerons à le faire », a-t-il ajouté. Daniel Hagari a également déclaré que l’ONU, «  très inquiet »a appelé à la «  désescalade » et au «  rétention maximale ».

L’Agence de presse officielle libanaise (ANI) a pour sa part précisé qu’une « Un raid ennemi a ciblé un appartement dans un immeuble résidentiel du quartier d’al-Jamous, dans la banlieue sud »La chaîne Al-Manar du Hezbollah a diffusé des images en direct du lieu de l’attaque, montrant un bâtiment effondré et des ambulances se précipitant sur les lieux pour transporter des blessés sur des civières.

« Le ciblage d’une zone résidentielle peuplée prouve une fois de plus que l’ennemi israélien ne prend en compte aucune considération humanitaire ou juridique. »Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a pour sa part dénoncé dans un communiqué. Le Hamas a également condamné une « attaque terroriste » « agression violente et terroriste ».

Recherché par les États-Unis

Ibrahim Aqil était le numéro deux du Hezbollah. Le chef militaire Fouad Chokr avait été tué dans une frappe similaire dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, le 30 juillet. Également connu sous le nom de Tahsin, il était recherché par les États-Unis pour son rôle dans les attentats contre l’ambassade américaine à Beyrouth en avril 1983, qui ont fait 63 morts, et dans les attentats contre les Marines américains en octobre 1983, qui ont tué 241 soldats. Les autorités américaines avaient offert une récompense de 7 millions de dollars pour toute information le concernant.

Le mouvement islamiste libanais, soutenu par l’Iran et qui a ouvert le front au sud du Liban il y a près d’un an, «  en soutien » au Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza. Depuis, les tensions s’accentuent entre le Hezbollah et Israël, faisant craindre une nouvelle offensive de Tsahal dans le sud du Liban, comme l’explique franceinfo.

Dans la soirée du jeudi 19 septembre, Israël a intensifié ses raids aériens dans le sud du Liban, affirmant avoir ciblé des lance-roquettes du Hezbollah et frappé « environ 100 lanceurs » et autres infrastructures «  représentant environ 1000 armes à feu »Selon l’agence de presse libanaise Ani, l’aviation israélienne a frappé la région au moins 52 fois. Vendredi, le Hezbollah a revendiqué la responsabilité de tirs de dizaines de roquettes sur six sites militaires israéliens.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a également assuré dans un discours télévisé jeudi qu’Israël recevrait « « une punition terrible » après les explosions de la veille et de l’avant-veille.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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