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Hybrides rechargeables : les constructeurs mentent sur la consommation

Hybrides rechargeables : les constructeurs mentent sur la consommation
Les constructeurs de véhicules hybrides rechargeables sont dans le viseur de l’Europe. La Commission révèle que la consommation réelle des véhicules est bien supérieure à celle annoncée par les constructeurs. Elle refuse néanmoins de comparer cette situation au scandale du Dieselgate.

Des véhicules hybrides rechargeables gourmands

Les véhicules hybrides rechargeables, présentés comme une alternative écologique et économique, cachent une réalité moins rose une fois sur la route. Un rapport de la Commission européenne, basé sur l’analyse de la consommation de plus de 600 000 véhicules, souligne un écart considérable entre les chiffres de consommation promis par les constructeurs et ceux enregistrés en conditions réelles. Les données sont collectées via le système OBFCM (On Board Fuel Consumption Monitoring). Il est obligatoire sur toutes les voitures neuves vendues dans l’Union européenne depuis 2021. Cette boîte espion, mais légale, doit permettre de fournir des données réelles de consommation des véhicules. En réalité, ces véhicules consomment près de quatre fois plus. En chiffres, le constat est clair : en moyenne, une voiture hybride rechargeable consomme 5,94 litres aux 100 kilomètres. Bien loin des 1,69 litres en moyenne promis par les constructeurs.

Une question d’abus ?

Le principal problème réside dans l’utilisation des hybrides rechargeables par les consommateurs, selon la Commission. En théorie, ces véhicules devraient rouler majoritairement en mode électrique, grâce à leurs batteries rechargeables. Or, en pratique, le manque de recharge régulière conduit à un recours prédominant au moteur thermique. Ainsi, la consommation et les émissions de CO2 sont bien supérieures aux prévisions. Ce constat ne dispense cependant pas les constructeurs de leur responsabilité. Les tests d’approbation ne parviennent toujours pas à capturer toutes les variables affectant la consommation réelle. Ainsi, l’écart entre les attentes et la réalité se creuse. Le système devrait donc évoluer, mais pas avant début 2025, indique l’Europe.

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